historique
# Depuis 1901, pour les droits des femmes et l'égalité des chancesNé en 1901, le CNFF est la première fédération française d’associations féminines.
HISTORIQUE DU CNFF
Première fédération d’associations féminines, le CNFF est né le 18 avril 1901, « une des dates les plus importantes de l’histoire du féminisme, puisqu’elle consacre l’alliance du féminisme réformiste et de la philanthropie féminine en fédérant des forces jusque-là dispersées » écrivait l’historienne Christine Bard. Quelques mois plus tard, le 1er juillet 1901, la loi sur les associations était promulguée.
C’est en effet au début du XXème siècle, à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1900, que de nombreux congrès et meetings féminins se réunissent, en particulier deux d’entre eux : le « Congrès des Œuvres et Institutions Féminines », à vocation philanthropique et éducative, et le « Congrès de la Condition et des Droits de la Femme », qui réclame l’égalité complète des sexes dans les domaines civil, économique et politique. Ces deux groupes décident alors de fusionner pour se constituer en Conseil National des Femmes Françaises. Celui-ci se définit ainsi : « Une Fédération d’Œuvres et d’Associations ayant pour objet l’amélioration du sort de la Femme, au point de vue éducatif, économique, social, philanthropique et politique ». Il rejoint ainsi le Conseil International des Femmes (CIF), créé en 1888 aux Etats-Unis, et cette affiliation lui apportera une dimension internationale (tandis que son adhésion au CECIF -Centre Européen du Conseil International des Femmes-, créé en 1962, lui donnera une dimension européenne).
Dès sa fondation, le CNFF affirme, dans une motion votée le 10 mai 1902 à l’unanimité des 40 Associations fédérées (soit 28 000 membres), que le suffrage est à la base de toutes les revendications féminines. L’histoire du CNFF jusqu’en 1914 marque les étapes successives d’une campagne tenace et méthodique pour conquérir l’égalité des droits civils et politiques, et pour accéder au progrès social. Il s’organise autour de sections (éducation, travail, suffrage, assistance et hygiène, lutte contre la traite des femmes, sciences, arts et lettres). Affichant une progression constante, il atteint en 1910 près de 75 000 membres – grâce notamment au dynamisme des sections de province -, et en 1925 125 000 membres.
Tout au long des décennies, à travers trois républiques et deux guerres mondiales, le CNFF a ponctué les temps forts de la réflexion politique. Il a participé à tous les combats pour la défense des droits des femmes (droit de vote, parité politique, égalité professionnelle), avec, dans ses rangs, de nombreuses femmes emblématiques, telles que :
- Madame Jules Ferry
- Marie Curie
- Sarah Monod
- Julie Siegfried
- Cécile Brunschvicg, première femme ministre dans le gouvernement Léon Blum
- Louise Weiss, une féministe européenne
- Marie-Hélène Lefaucheux
Les présidentes du CNFF
- Sarah MONOD 1901-1907
- Julie SIEGFRIED 1907-1922
- Avril de SAINTE–CROIX 1922-1932
- Marguerite PICHON – LANDRY 1932-1954
- Marie Hélène LEFAUCHEUX 1954-1964
- Lucie CHEVALLEY 1964-1970
- Jacqueline TONNET–IMBERT 1970-1976
- Solange TROISIER 1976-1991
- Paulette LAUBIE 1991-1998
- Françoise BOUTEILLER 1998-2000
- Françoise DELAMOUR 2000-2005
- Marie-Jeanne VIDAILLET–PERETTI 2005-2012
- Martine MARANDEL–JOLY 2012-2018
- Marie-Claude BERTRAND 2018