Nous venons de célébrer le dixième anniversaire de la loi Copé-Zimmermann, qui introduisait un quota de 40 % de chaque sexe, à atteindre progressivement dans les conseils d’administration des grandes entreprises.
Dix ans après, les résultats sont concluants, de 44 à 46 % de femmes dans les entreprises concernées et globalement une appréciation positive de leur présence !
En revanche, peu ou pas de progression au sein des conseils d’administration des PME ainsi que dans les organes de direction de toutes les entreprises.
Un constat sans appel, les quotas, malgré toutes leurs imperfections, demeurent le moyen incontournable pour faire évoluer la situation.
Cela se vérifie dans toutes les sphères, politique, économique ou sociale.
Nous sommes donc totalement favorables à une nouvelle loi qui étendrait la disposition de la loi Copé-Zimmermann à toutes les entreprises de plus de cinquante salariés ainsi qu’aux organes de direction.
Ces dispositions pourraient être intégrées dans l’index égalité, ce qui permettrait un vrai contrôle ; de plus, l’accès aux marchés publics pourrait n’être autorisé qu’aux entreprises qui respectent les critères d’égalité femmes/hommes.
Ce qui suppose que l’État employeur soit exemplaire et prenne des dispositions du même ordre dans les fonctions publiques et les entreprises publiques.
Ce rééquilibrage doit aussi être recherché, d’une part, dans une revalorisation progressive des métiers dits féminins par rapport aux métiers dits masculins de même niveau de formation ainsi que par un encouragement déterminé à l’accès des femmes aux métiers les plus recherchés aujourd’hui et demain, afin qu’elles ne soient pas les victimes des révolutions numérique et environnementale.
Ces décisions sont indispensables pour faire disparaître le fameux « plafond de verre » et la loi Copé-Zimmerman mérite d’être célébrée comme une première étape majeure, de ce long parcours vers l’égalité réelle !