Les contributions du CNFF

# Depuis 1901, pour les droits des femmes et l'égalité des chances

Né en 1901, le CNFF est la première fédération française d’associations féminines.

Egalité professionnelle, emploi et création d’entreprise

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PROJET DE REFORME DES RETRAITES : UN COMMUNIQUE DU CNFF CONCERNANT UNE REMISE EN CAUSE DES PENSIONS DE RÉVERSION

A l’occasion du projet de réforme du régime des retraites, fondée sur la promesse d’ un régime unique et universel, des informations diverses et contradictoires circulent sur la remise en cause éventuelle des pensions de reversion.

A l’occasion du projet de réforme du régime des retraites, fondée sur la promesse d’ un régime unique et universel, des informations diverses et contradictoires circulent sur la remise en cause éventuelle des pensions de reversion.

En fait, ce dispositif concerne beaucoup plus largement les femmes, celles qui ont eu une activité professionnelle, comme celles qui n’en ont pas eu : si une telle mesure était adoptée, on assisterait à une chute brutale de leurs ressources, en raison du différentiel moyen des pensions entre les femmes et les hommes estimé à 25%, et qui s’élèverait alors à 40%.

Certes l’égalité professionnelle, dans tous ses aspects (salaire, déroulement et durée de carrière), pourrait être une réponse partielle, mais à plus longue échéance et, en tout état de cause, ne répondrait pas totalement à la chute de niveau de vie, liée à la disparition du conjoint dans un couple.

Il apparait donc que supprimer ou amoindrir la réversion aggraverait brutalement la situation des conjoints survivants, en particulier celle des veuves, et aurait pour effet d’accroître les inégalités entre les femmes et les hommes.


UN SONDAGE ECLAIRANT !

A l’occasion de la table ronde sur l’indépendance financière des femmes (5 Décembre 2013 ) la commission « jeunes femmes » du CNFF animée par Céline Letellier a procédé à un sondage auprès de ses membres .

Sur les 76 jeunes femmes entre 20 et 40 ans qui ont répondu : 84% d’entre elles se disent indépendantes financièrement

Pour une large majorité des femmes interrogées (60%), l’indépendance financière est une nécessité et un facteur majeur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Aucune d’entre elle n’a répondu qu’il s’agissait d’un faux débat. Si on en doutait, voilà qui est certain : l’indépendance financière est un vrai sujet contemporain qui touche les jeunes femmes.

Pour 65% l’indépendance financière dépend de l’accès au marché du travail et pour 30,67% de l’accès aux études (2e position).

Pour les 16% de femmes qui ont déclaré de pas être indépendante financièrement, une large majorité déclare être dépendante de leur conjoint (56,25%) Viennent ensuite : la famille et les allocations.

Pour plus de la moitié des femmes interrogées (55%), la maternité est le frein principal, juste devant la concurrence masculine (1er frein pour 31% des femmes – quand même…)

Quels sont les freins à la formation des femmes :dans l’ordre elles citent la manque de confiance en elles et les préjugés sur les sexes présents à l’école.

Quelques commentaires recueillis en fin de questionnaire :

« Il est temps de rappeler aux femmes qu’elles ont le pouvoir. et qu’elles l’ont déjà !!!!!! Nous aussi nous avons le droit d’avoir une carrière, des enfants ET une vie de couple harmonieuse. On le mérite ! »

« Se battre encore pour les droits des femmes mais ca avance quand même un peu grâce à des femmes »

« J’ai la chance d’avoir eu un modèle maternel qui fait que l’indépendance est pour moi une évidence »

« Le problème n’est pas la maternité mais la perception de celle-ci dans le monde du travail. C’est aussi la différence de perception d’une femme qui part tôt pour aller chercher son enfant, toute différente lorsqu’il s’agit d’un homme (quel bon père !). »

« Au delà de l’indépendance financière le problème est surtout celui de la reconnaissance, à niveau d’étude et emploi similaire, le salaire d’une femme reste toujours inférieur même si l’écart diminue un peu avec le temps. »

« Les femmes ne seront pas indépendantes t33ème Assemblée générale – Seoul, République de Corée – Septembre 2012ant qu’elles se considéreront comme inférieures à l’homme. Le frein est dans leur tête pas vis à vis d’une concurrence quelconque avec l’homme. J’ai 5 enfants, je suis cadre supérieur, je suis indépendante financièrement mais je me suis également arrêtée pendant 8 ans de travailler. J’ai un travail et un salaire supérieur a beaucoup de femmes qui n’ont pas d’enfant. Il faut croire en ses capacités pour convaincre son entourage mais les femmes se dévalorisent. »

« La notion de « concurrence masculine » me semble assez floue et maladroite. D’autant plus concernant la question sur la formation: les femmes réussissent actuellement mieux que les hommes scolairement (les femmes sont par exemple plus fréquemment bachelières que les hommes). Concernant cette thématique de l’indépendance financière, les travaux de Laurence Bachmann, chercheuse en sociologie, qui a consacré sa thèse à cette question sont éclairants: un livre en est d’ailleurs tiré « De l’argent à soi. Les préoccupations sociales des femmes à travers leur rapport à l’argent. » Presses Universitaires de Rennes, collection « Le sens social ». »

« L’éducation et donc souvent le milieu social (mais pas que) est souvent important pour l’independance financière »

« Je pense qu’on a martelé aux femmes que si elles n’y arrivaient pas, ce n’était pas grave : elles feraient un beau mariage, d’où une dépendance aux hommes et à leurs carrières. Je crois que les femmes ont besoin de prendre confiance en leur potentiel, d’être stimulées et écoutées dans leur projection et dans leur désir professionnel et financier. Combien de femmes n’osent pas être autres choses qu’une assistante ou une adjointe de peur de ne pas avoir l’approbation d’un homme pour prendre une décision. Beaucoup de choses se jouent au niveau de l’éducation tant des hommes que des femmes. Les femmes doivent être prises au sérieux et prendre confiance en elle. Les hommes doivent prendre les femmes au sérieux et les respecter. Ce n’est pas encore le cas et des progrès restent à faire. »

« C’est à la racine de l’éducation, dans la famille d’abord et à l’école ensuite, puis au travail, que la femme prend conscience de sa capacité à subvenir elle même à ses propres besoins. C’est d’abord le regard que l’on pose sur les filles pendant l’enfance et l’école qui les rendra confiantes, capables et responsables d’elles mêmes. »


CONFERENCE SOCIALE DES 9 ET 10 JUILLET 2012

Invité par Michel Sapin – « parmi les acteurs qui comptent par leur implication dans notre vie sociale, dans la réflexion, le débat et l’action. » – à apporter sa contribution aux débats, le CNFF a adressé ce courrier au Ministre :

Nous demandons que les associations féminines soient associées à la réflexion sur toutes les grandes thématiques sociales et économiques.
Nous demandons également que toutes ces actions fassent l’objet d’une évaluation annuelle avec des statistiques sexuées (conformément au droit européen).

Table Ronde 2 – Développer les compétences et la formation tout au long de la vie –

  • Rendre obligatoire l’enseignement de l’égalité et du respect entre les sexes dans tous les secteurs de la formation, de l’école maternelle à l’enseignement supérieur.
  • Orienter les filles vers TOUS les métiers, y compris ceux qui ne sont pas traditionnellement féminins.
  • Multiplier les campagnes d’information contre les stéréotypes sexistes et les exclure systématiquement des manuels scolaires.

Table Ronde 3 – Assurer des systèmes de rémunération justes et efficaces –

  • Sanctionner les chefs d’entreprise et les chefs de service administratif qui n’appliquent pas la politique d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, conformément à la législation en vigueur, notamment en ce qui concerne la promotion aux postes les plus élevés.

Table Ronde 4 – Atteindre l’égalité professionnelle et améliorer la qualité de vie au travail – 

  • Prendre des mesures permettant de concilier la vie professionnelle et la vie familiale pour les hommes comme pour les femmes : par exemple, inciter au partage du congé parental entre les deux parents.
  • Promouvoir l’indépendance financière des femmes, ne pas remettre en cause la fiscalité liée à la famille qui assure le développement de carrière des femmes.
    Table Ronde 6 – Assurer l’avenir des retraites et de notre protection sociale –
  • Retraites : ne pas remettre en cause les pensions de réversion, car les femmes, majoritairement bénéficiaires de ce dispositif, perçoivent des pensions très inférieures à celles des hommes.
  • Permettre aux veuves (et aux veufs) de condition modeste d’accéder au cumul emploi/ retraite, sans perdre le bénéfice de leur pension de réversion du régime général. »

CONCILIATION VIE PROFESSIONNELLE VIE FAMILIALE

La participation équilibrée des hommes et des femmes à la vie professionnelle et à la vie familiale constitue un élément essentiel de la mise en place du processus d’égalité entre les hommes et les femmes.

En France, les stéréotypes liés au sexe ont la vie dure et l’inéquitable répartition des tâches domestiques perdure (65% des tâches ménagères et familiales sont effectuées par les femmes et elles y consacrent 4h36 par jour soit deux fois plus que les hommes).

Employeurs et pouvoirs publics sont concernés au premier chef par ces questions dont les impacts démographiques et économiques sont considérables. Mais il faut aussi compter avec les partenaires sociaux, la société civile, le monde de l’éducation et le système associatif. Si l’aménagement des horaires de travail et le développement des modes de garde sont souvent jugés comme prioritaires, le changement des mentalités, l’implication des hommes, et l’intérêt des entreprises (qualité de vie au travail, fidélisation et même performance économique…) sont également à prendre en compte.

De même le développement des services à la personne, l’émergence de nouveaux métiers, l’évolution de la société et celle de la cellule familiale impactent fortement la demande et sont parfois à la source de solutions innovantes.

C’EST POUR CONTRIBUER ACTIVEMENT À LA MISE EN PLACE DE SOLUTIONS ADAPTÉES ET PROGRESSISTES QUE LE CNFF A ORGANISÉ, LE 8 OCTOBRE 2009, UNE JOURNÉE D’ÉCHANGES ET DE RÉFLEXIONS SUR CE THÈME.

Après avoir fait le point sur les mentalités et la situation actuelle avec les interventions de sociologues, démographes, juristes et médecins du travail, les différents intervenants ont présenté les politiques européennes et leur possible transposition dans notre pays.

Un éclairage particulier sur les solutions proposées par l’Italie, l’Espagne et les Pays Bas, le témoignage d’entreprises particulièrement engagées (charte de la parentalité) et la mise en avant des difficultés rencontrées nous ont permis de faire un certain nombre de préconisations qui ont été transmises aux pouvoirs publics.

 Intégralité des actes du colloque


RETRAITES

Le CNFF s’est particulièrement investi sur le problème de la retraite des femmes. En effet, la différence des situations économiques entre les femmes et les hommes est particulièrement importante à l’âge de la retraite : de l’ordre de 40% !!!

C’est le moment où se concentrent toutes les inégalités accumulées au cours d’une vie de femmes :

  • Inégalités dans le salaire, le déroulement de carrière
  • Interruptions de la vie professionnelle, donc du versement des cotisations, du fait des charges familiales, éducation des enfants et assistance aux ainés dépendants

Le CNFF a donc agi et notamment lors de la réforme de 2011, afin que la retraite des femmes ne soit pas considérée comme une des variables d’ajustement de rétablissement de la situation financière du système général de retraite, notamment par une remise en cause des pensions de réversion ainsi que des « avantages familiaux ».

 Pour en savoir plus téléchargez la lettre à N.Sarkozy

Il était aussi important d’obtenir que chaque réforme des régimes de retraite fasse désormais l’objet d’une évaluation au regard de la situation comparée des femmes et des hommes, afin qu’en aucun cas, le différentiel constaté ne s’alourdisse encore au détriment des femmes.

Enfin le CNFF demeurera vigilant sur cette importante question; nous surveillons la réforme en cours des régimes complémentaires ARCCO et AGIRC où il a été question de ramener les pensions de réversion de 60% à 53%, et d’établir une proratisation de la pension de réversion en fonction de la durée des années de cotisation du conjoint décédé et de la durée du mariage.

De même nous regarderons de très près les propositions qui seront faites pour une nouvelle réforme du régime général programmée courant 2013.

Place des femmes dans les instances publiques et privées

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ATELIER DU 26 SEPTEMBRE 2016 : RECOMMANDATIONS ET PRÉCONISATIONS

Rappel des freins communs à tous les secteurs :

  • Le manque de confiance
  • L’autocensure
  • Les stéréotypes qui perdurent : sous une forme plus «  soft » certes mais qui commencent dès le plus jeune âge
  • La maternité qui reste le principal handicap
  • La persistance du partage inégal des responsabilités liées à la famille (enfants – ascendants)
  • Le manque de « viviers » visibles

PRECONISATIONS

  • EDUQUER / FORMER
    Donner confiance aux filles dès le plus jeune âge – enseigner l’égalité et le respect des différences aux filles et aux garçons
    Favoriser l’accès aux formations au management et au leadership.
  • LIBERER DU TEMPS
    Multiplier et innover dans les différentes solutions de garde des enfants et  pas seulement pour les tout-petits, les ados aussi ont besoin d’être encadrés ! ( demi-pension, étude du soir ,repenser un pensionnat nouvelle génération …).
    La prise en charge de la dépendance des parents doit également être pensée sous cet angle
    Libérer et défiscaliser les différents modes d’aides à domicile liées à l’entretien du foyer au sens large, à la garde d’enfants et aux personnes âgées
  • METTRE EN AVANT
    Des modèles féminins
    Des réussites dans tous les domaines
  • EXIGER
    Que des  femmes soient présentes dans tous les jurys : de concours, d’examen, de sélection, de nomination etc… pour éviter l’entre soi.
    Que des femmes siègent dans les commissions de recrutement des entreprises
  • FAVORISER
    La création de réseaux féminins en entreprise ou inter-entreprises ou professionnels L’engagement dans des associations, des partis politiques, des structures sociales syndicales de tous ordres : c’est un premier pas vers la valorisation et la reconnaissance !
  • RAPPELER
    Aux filles et aux femmes qu’elles n’ont pas à vouloir faire comme les garçons, mais aussi bien, à leur manière !

A tous : qu’une société qui investit vers plus d’égalité entre les femmes et les hommes, dans tous les secteurs et à tous les niveaux, est une société qui investit vers un avenir meilleur, profitable à tous !


 

Le Conseil National des Femmes Françaises milite depuis 100 ans pour la participation des femmes aux décisions et responsabilités politiques, économiques et sociales

Génération après génération, les femmes se sont longuement battues, pour participer pleinement à la vie publique et aux instances de décision des entreprises. Elles ont ainsi conquis des droits et accepté des devoirs. Elles savent qu’elles peuvent être les nouvelles élues, actrices à part entière de l’évolution de nos institutions et de notre société. Cependant, malgré des changements et des progrès dont les femmes ont pu bénéficier, des difficultés subsistent et l’effectivité des droits des femmes se heurte à des obstacles résistants qui freinent l’application des lois et les font parfois même régresser. Certes, la Constitution a été modifiée pour garantir l’égal accès des hommes et des femmes aux responsabilités dans les domaines politique, économique et social. Mais, dans le monde du travail, comme celui de la politique, il existe toujours un plafond de verre qui empêche les femmes d’accéder normalement, et en nombre, aux postes de responsabilité.

Alors que les femmes représentent 51 % de la population, elles sont plus diplômées que les hommes et pourtant on ne les retrouve pas en proportion dans la sphère politique et dans tous les postes de décision publics ou privés.

Chaque période electorale nationale ou européenne est une opportunité pour le CNFF et ses associations affiliées de mobiliser leurs adhérentes et de rappeler aux candidats les mesures nécessaires et les démarches urgentes à engager dans la défense des droits des femmes.

 Courrier adressé aux candidats à l’élection présidentielle de 2012
 Dossier Elections présidentielles 2007
 Discours prononcés par Michel Barnier, Ministre des affaires étrangères et Claudie Haigneré, Déléguée aux affaires Européennes lors du colloque organisé le 27 Avril 2005 sur le thème « L’Europe, le traité constitutionnel et les femmes »

Le CNFF s’est félicité de la stricte parité du gouvernement de Jean Marc AYRAULT et de la nomination d’une Ministre en charge des droits des femmes.

Lutte contre toutes les formes de violences et pauvreté

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VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

L’un des objectifs du CNFF est de veiller au respect des droits humains. Il participe ainsi à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants et est attentif à la situation des femmes migrantes.

Le CNFF a participé activement au Collectif de 26 associations qui a porté la Grande Cause nationale 2010 de Lutte contre les violences faites aux femmes.

 Dossier thématique

En 2012, il a signé l’appel Abolition 2012, qui vise à l’abolition du système prostitueur. En effet, le système prostitueur est une violence faite à toutes les personnes prostituées, en immense majorité des filles et des femmes.

Le CNFF participe aux réflexions du Collectif de 52 associations qui s’est créé et qui travaille pour obtenir une loi d’abolition du système prostitueur incluant notamment les mesures suivantes :

 

  • La suppression des mesures répressives à l’encontre des victimes de la prostitution
  • La mise en place de véritables alternatives à la prostitution et de mesures d’accompagnement social
  • L’interdiction de tout achat d’un acte sexuel et la pénalisation du client-prostitueur
  • Une politique de prévention et d’éducation à l’égalité entre les femmes et les hommes

 Site web


FEMMES ET PRÉCARITÉ

L’année 2013 est classée « Année européenne de la lutte contre la pauvreté »

En France, en 2010, 70% des travailleurs pauvres sont des femmes. « La précarité est l’absence d’une ou plusieurs sécurités, notamment celle de l’emploi, permettant aux personnes et aux familles d’assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux. L’insécurité qui en résulte (…..) conduit à la grande pauvreté, quand elle affecte plusieurs domaines de l’existence ». C’est ainsi qu’est définie la précarité dans le rapport présenté au CESE par Mme Eveline Duhamel et M. Henri Joyeux, en mars 2013.

Dans ce cadre, le CNFF organisera, en novembre 2013, un colloque intitulé « Femmes et Précarité – Prévenir les ruptures et accompagner – Le rôle des associations féminines » – Consulter la lettre N°5

Au cours de cette manifestation, plusieurs associations membres du CNFF présenteront leurs actions et leurs propositions dans le domaine de la prévention et de l’accompagnement.

Santé, vieillissement, dépendance

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Financement de la dépendance et propositions du CNFF

Le 14 Décembre dernier l’après-midi de réflexion organisé avec le concours de Mutex « La grande dépendance des femmes âgées : comment la financer ? » a réuni une soixantaine de personnes autour des meilleurs spécialistes de la question : Cécile Renson, Présidente de l’association des Femmes Médecins, Anne Saint Laurent, Directrice de l’action sociale de l’AGIRC/ARRCO, Bertrand Fragonard, Président du Haut Conseil de la Famille.

Remarquablement animés par Marie Françoise Husson, chef du service des pages Droit/argent du magazine « Notre Temps » les débats avaient été précédés par une communication de Madame Paulette Guinchard , Présidente de la CNSA, ancienne Secrétaire d’Etat aux personnes âgées et ancienne Vice-Présidente du CNFF .

Si l’ensemble des intervenants a tenu à souligner le côté positif du vieillissement en France grâce à son bon niveau de dépistage (l’espérance de vie sans incapacité ou années de vie en bonne santé lorsque l’on a atteint 65 ans est de 10, 7 ans pour les femmes et de 9,8 ans pour les hommes) ils ont tous estimé que le besoin de financement de la dépendance à l’horizon 2060 sur le modèle actuel aboutirait à un quasi doublement !

En l’état actuel de notre système le reste à charge pour les classes moyennes hébergées en EPAHD est très important et se répercute sur les descendants et le patrimoine mais augmenter la part de financements publics n’est pas envisageable pour le moment.

Reste alors à essayer de diminuer le coût des hébergements , de favoriser le maintien à domicile , de valoriser et accroitre le nombre d’aidants professionnels , de soulager les aidants familiaux en leur accordant un droit au répit , d’anticiper au mieux la dépendance et développer la prévoyance . Telles ont été les pistes évoquées par les intervenants et les nombreuses interventions venues de l’auditoire.

A l’issue des travaux, Martine Marandel-Joly, Présidente du CNFF a fait un certain nombre de propositions qui, compte tenu des contraintes financières actuelles, portent essentiellement sur l’aide au maintien à domicile par une anticipation des besoins : notamment par le développement d’un habitat adapté et bienveillant : ergothérapie, conseils à domicile, domotique et surveillance à distance

Une amélioration conséquente du statut de l’aidant familial, dont on peut estimer l’apport à 9 milliards d’euros par an, en soulignant que l’évolution de la démographie est défavorable : droit au répit, pour les aidants salariés augmentation des droits au congé, aménagements d’horaires et utilisation du travail à domicile (télétravail) sur l’incitation à la prévoyance individuelle par l’offre de produits plus étudiés et mieux adaptés que ceux qui existent actuellement et qui sont boudés par les intéressés (seuls 14 % des 35/75 ans sont couverts par un contrat d’assurance spécifique)

En remerciant les intervenants de la qualité et de la clarté de leurs propos, la Présidente du CNFF a tenu à rappeler les précédents travaux du CNFF sur le vieillissement (en 2010 « vieillir : et alors !» sur le vieillissement actif et en 2014 « Vieillissement de la société : la grande dépendance des femmes ») largement justifiés par le fait que ce thème est triplement « genré » car il concerne principalement les femmes, le plus souvent seules et avec de faibles revenus.


Santé, vieillissement, dépendance

PROPOSITIONS SUR LA GRANDE DÉPENDANCE

La rencontre du 1er décembre 2014 organisée par le CNFF avec le concours de Mutex sur le thème de la grande dépendance a été un véritable succès puisqu’elle a réuni près d’une centaine de participants dans les salons Champs Élysées -la Boétie. Des intervenants de grande qualité (Croix rouge, Mutualité française, gériatres et associations d’aidants) ont fait part de leur expérience, mettant en avant des cultures professionnelles différentes, des financements multiples rendant difficile la coordination entre l’hôpital et le domicile et entre le secteur sanitaire et le secteur social. Au niveau géographique, les différents échelons (local, départemental, régional) peinent à s’articuler et l’impulsion nécessaire du politique au niveau national pour une rationalisation de l’offre de service et de soins manque encore en particulier sur les modes de tarification.

A l’issue de ces débats le CNFF a validé un certain nombre de propositions qui ont été transmises aux pouvoirs publics pour contribuer au débat sur le projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement, en cours d’examen devant le parlement :

UNE SOCIETE MIEUX ADAPTEE AU VIEILLISSEMENT

  • Encourager au niveau individuel l’anticipation du vieillissement à tous les niveaux (financier, choix personnels, habitat, information sur les personnes de confiance et les directives anticipées etc…)
  • Simplifier le système et l’organisation des soins en intégrant le social et le médical à l’échelle d’un territoire : Il apparaît en effet que les fragmentations des systèmes sanitaires et sociaux sont à l’origine de nombreuses ruptures dans le parcours de soins des personnes âgées dépendantes.

Afin de mieux adapter l’offre de soins aux besoins des populations, de rationaliser leur organisation et améliorer la lisibilité du système pour les professionnels comme pour les usagers , une politique ambitieuse d’intégration, s’appuyant sur les MAIAs ( Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer ) au niveau local, et sur un travail commun des ARS (Agences Régionales de Santé) et des conseils généraux, s’avère indispensable pour permettre une réelle gouvernance. Cette politique d’intégration sera favorisée au niveau national par un dispositif législatif adapté permettant de « penser ensemble » les organisations sanitaires et sociales, et complétée par un discours politique fédérateur et une communication volontariste. L’expérimentation PAERPA (parcours santé des ainés) n’a de sens que si elle est intégrée au dispositif MAIA.

  • Valoriser les métiers de services aux personnes âgées et/ou handicapées
  • Mener des études prospectives sur les besoins à venir et les dispositifs d’accueil nécessaires à une échelle géographique pertinente pour prévenir les déserts des zones rurales ou péri urbaines dans le cadre des schémas départementaux gérontologiques
  • Evaluer la qualité de la prise en charge au niveau des départements

 

AIDER LES AIDANTS

  • Développer les dispositifs permettant des temps de pause (maladie, accident, événements divers) et de répit aux aidants : de l’accueil de jour au séjour de plus longue durée
  • Aménager la conciliation vie familiale vie professionnelle afin de permettre et faciliter le congé pour les aidants familiaux
  • Favoriser le recours aux nouvelles technologies : adaptation de l’habitat, domotiques, robots aidants, détecteurs de chute, prise de médicaments, géolocalisation etc…
  • Développer l’accès à des services de soutien et d’information adaptés aux besoins des aidants, des familles et de l’entourage

 


ACCROISSEMENT DE LA POPULATION

L’accroissement de la population âgée et même très âgée est le plus important phénomène de société de ce début de siècle.

Déjà majoritaires en France, la proportion de femmes continue à s’accroître au fur et à mesure que l’âge s’élève. Les inégalités sociales et économiques déjà observées tout au long de la vie entre les hommes et les femmes perdurent et même s’accroissent avec le vieillissement. Aux problèmes de santé, de perte d’autonomie et d’isolement vient s’ajouter un sérieux problème d’image.

Pourtant de nombreuses femmes, même âgées, continuent à remplir un rôle essentiel dans la famille, l’entreprise et la société.

À la lumière de ces constats, le colloque organisé le 25 Mars 2010 en partenariat avec les Zonta Clubs France nord-ouest a eu pour objectif d’améliorer la connaissance de la condition des femmes âgées, de souligner les situations intolérables de pauvreté et d’exclusion sociale, de valoriser leur contribution dans les différents domaines, et au travers de témoignages, de prôner le vieillissement actif en interpellant les pouvoirs publics, les entreprises, les associations, etc…

 Consulter le dossier

À l’issue de ces travaux un certain nombre de propositions ont été formulées et adressées aux différentes structures concernées.


DÉPENDANCE DES FEMMES ÂGÉES

La France vieillit : en 2050 plus de 15% de la population aura plus de 75ans. 70 à 90% des personnes âgées dépendantes sont des femmes. Les femmes, en tant que patientes mais aussi en tant qu’aidantes, sont les plus concernées.

Pour mieux appréhender ce problème, le CNFF a organisé le 19 Janvier 2012, en partenariat avec l’Association Française des Femmes Médecins (Dr Cécile Renson, Présidente AFFM – Dr Marie-Dominique Ghnassia, AFFM/CNFF – Dr Françoise Le Bail, Présidente de la Section Bretagne de l’AFFM, Chris Fauchon IDE libérale, Marie-Laure Martin responsable des accueils de jour thérapeutiques ISATIS) et la participation de Danièle Karniewicz, ex présidente de la CNAV, une après-midi d’information et de réflexion sur le thème de la dépendance.

Actuellement souhaité par 80% des personnes âgées, même en perte d’autonomie, le maintien à domicile reste une solution complexe à organiser. Plusieurs problèmes interfèrent dans la prise en charge : isolement social, déplacements difficiles faute de moyens accessibles de transport en commun, accès compliqué aux médecins spécialistes, habitations non adaptées au handicap, difficultés cognitives pour la gestion d’un budget, refus des aides proposées… Sur le plan médical aussi, les situations rencontrées sont souvent complexes car plusieurs pathologies peuvent être intriquées (arthrose diffuse, déficit visuel, séquelles d’AVC, Parkinson, Alzheimer…).

Avec les familles, le médecin traitant, dont le rôle essentiel ne doit pas être oublié, est le premier témoin de la dépendance, le premier interlocuteur et souvent le « pilier » de l’organisation de la prise en charge. Les aidants peuvent être les enfants, le conjoint, la famille proche, parfois les voisins, les aides à domicile, les infirmières libérales. Un soutien doit leur être impérativement apporté avec possibilité de périodes de repos. Les réseaux peuvent prendre en charge la personne dépendante. Les réseaux géographiques gérontologiques mettent au cœur du maillage le patient qui va être entouré d’une équipe pluridisciplinaire : médicale, paramédicale, sociale. Les soins et la prise en charge à domicile sont ainsi facilités. Les professionnels signataires de la charte du réseau sont des généralistes libéraux, des gériatres, des neurologues, des psychologues, des pharmaciens, des hospitaliers… Le réseau sert de coordinateur et collabore avec des centres d’accueil de jour, des services de soins infirmiers à domicile, des maisons de retraite, l’HAD, les associations de services d’aide à la personne et le juge des tutelles. Il est aussi en relation avec les services sociaux de la ville. Cependant le réseau est une structure lourde et souvent longue à mettre en place, il faudrait une réactivité plus importante pour que le travail du médecin traitant soit vraiment allégé. Enfin l’aspect financier ne peut en aucun cas être négligé : la solidarité nationale est engagée mais les dépenses doivent être réfléchies, clairement ciblées et contrôlées.

La prise en charge du grand âge sous tous ses aspects : familiaux, sociaux, médicaux, financiers, éthiques … est un enjeu national faisant actuellement l’objet d’un grand débat auquel le CNFF entend prendre part.

Education et lutte contre les stéréotypes

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Plus de femmes pour plus de sport : on fait comment ?

Suite au colloque organisé le 24 Janvier 2018, un guide des bonnes pratiques a été élaboré reprenant les initiatives positives initiées par les différents acteurs : collectivités, entreprises, médias, associations, instances sportives, acteurs de santé et de prévention, secteur de l’éducation et de la formation, pour inciter les filles et les femmes à pratiquer une activité physique adaptée.

Télécharger le guide

L’apprentissage de l’égalité entre les filles et les garçons commence dès le plus jeune âge. Le respect mutuel et la lutte contre les stéréotypes doivent être déclinés tout au long des parcours éducatifs et l’image de la femme préservée de toute exploitation abusivement sexuelle.

Les positions du CNFF en matière d’éducation :

  • Rendre obligatoire l’enseignement de l’égalité et du respect entre les sexes dans tous les secteurs de la formation, de l’école maternelle à l’enseignement supérieur.
  • Organiser, pendant toute la durée de la scolarité et des études supérieures, des modules de formation obligatoires sur l’égalité entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie privée et publique, avec des formules adaptées à chaque âge.
  • Mettre en place, à partir du collège, une information/orientation, en encourageant les jeunes filles et leurs familles à examiner toutes les filières professionnelles sans exclusive, en écartant le mythe des métiers « réservés aux hommes ».
  • Informer, dès le cycle de formation initiale, les jeunes gens, filles comme garçons, de l’importance de concilier au mieux la vie professionnelle et la vie familiale, en présentant les diverses solutions possibles, leurs avantages et leurs inconvénients. Faire prendre conscience que les charges de la parentalité et de la dépendance des parents âgés doivent être également partagées
  • Multiplier les campagnes d’information contre les stéréotypes sexistes et les exclure systématiquement des manuels scolaires.
  • Recréer la médecine scolaire et mettre en œuvre une véritable politique contraceptive à destination des adolescentes

Le CNFF préconise aussi le développement des compétences et de la formation tout au long de la vie.

En particulier, il souhaite qu’il soit tenu compte, dans la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), de l’expérience acquise :

    • dans la vie associative,
    • lors des congés parentaux ou des congés pour la prise en charge de parents âgés ou de handicapés.

Laïcité, éthique et problèmes de société

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Droit À l’Enfant ? Droits DE l’Enfant PMA-GPA : avis du CNFF

PMA

Le Conseil National des Femmes Françaises, à l’issue de plusieurs réunions et d’un atelier de réflexion portant sur la question de l’extension légale de la PMA pour toutes les femmes, hors problème d’infertilité constatée :

  • est sensible à la souffrance que représente le désir non satisfait d’enfant ; toutefois, il considère que cela ne saurait justifier l’évolution vers un « droit à l’enfant pour tous ». En effet, l’extension de la PMA à toutes les femmes, en dehors des cas d’infertilité pathologique, risque de constituer la première étape vers une demande de légalisation de la GPA, et donc d’un droit à l’enfant, peu compatible avec les droits de l’Enfant et la dignité de la Femme.
  • estime qu’il existe deux lignes rouges à ne pas franchir :
    l’extension vers la GPA un recul des droits actuels de l’enfant en France et dans le monde
  • considère que le principe avancé d’égalité n’est pas pertinent ; en la matière, l’égalité n’existe pas et n’existera jamais. Ainsi, si au nom de l’égalité, la possibilité est offerte à des femmes de concevoir des enfants privés de l’altérité paternelle, et, plus encore, privés de seconde parente dans le cas de mère célibataire, ne risque-t-on de pas de créer, pour ces enfants, une forte inégalité par rapport aux autres enfants ?

Par ailleurs, avant de libéraliser la PMA, il semble indispensable de répondre à des questions non totalement résolues dans le cadre de la législation actuelle :

  • l’accès aux origines pour les enfants nés de PMA avec donneurs, corrélé au maintien total ou partiel de l’anonymat du don ;
  • la pénurie de donneurs et de donneuses.

 

De plus, la PMA pour convenances personnelles pose d’autres questions qui restent sans réponse :

  • la prise en charge par la sécurité sociale, hors pathologie
  • la remise en cause de la gratuité des dons, pour faire face à la pénurie.
  • l’instrumentalisation de la médecine pour une PMA sans lien avec une pathologie, infertilités ou maladies génétiques.
  • le risque d’extension à la GPA, qui permet la conception d’enfants privés de l’altérité maternelle.

 En conclusion, le Conseil National des Femmes Françaises n’est pas favorable à l’extension de la PMA aux femmes célibataires (compte tenu des difficultés que rencontrent très souvent les familles monoparentales) et est réservé en ce qui concerne l’extension de la PMA aux couples de femmes ; en effet, il demeure des questions non résolues concernant les PMA avec donneur et des risques non encore évalués sur l’avenir des enfants concernés. De plus, étant totalement opposé à toute marchandisation du corps humain, le CNFF est hostile à la remise en cause de la gratuité des dons de gamètes et d’embryons.

Les débats publics entre partisans et opposants à la PMA pour toutes les femmes, laissent prévoir que le projet et l’adoption d’une loi sur cette question n’ira pas sans une forte opposition. Il n’est pas à exclure, qu’après l’épuisement des voies de recours qui sont obligatoires en droit français, la Cour Européenne des Droits de l’Homme soit appelée à se prononcer.

GPA

Le Conseil National des Femmes Française rappelle son opposition à toute légalisation de la gestation pour autrui, pratique portant atteinte à la dignité et à la santé physique et mentale de la femme, devenue mère porteuse.

Cette pratique, qui existe déjà dans le monde, a entraîné la création d’un marché mondialisé qui a transformé l’enfant en produit commercial et développé la marchandisation du corps des femmes. Le CNFF reste très attentif aux recours qui sont susceptibles d’être formés jusqu’au-devant de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, comme par exemple les recours effectués par l’Italie (CEDH 27 janvier 2015 et 24 janvier 2017 affaire Paridiso et Campenelli). Le CNFF a commenté ces décisions sur son site dès mars 2017 – www.cnff.fr

S’agissant du désir d’enfant, il semblerait plus judicieux d’améliorer les conditions d’adoption, cette procédure étant désormais légalement accessible à tous. Il n’en demeure pas moins que les enfants à adopter sont peu nombreux, raison pour laquelle la PMA devient le recours parental privilégié.

Enfin, peut-être faudra-t-il s’inscrire dans un débat de société plus large sur la notion de « droit A… » largement revendiqué dans tous les domaines, en y associant les devoirs, – Et placer au centre de ce débat la culture et l’éducation.


Violences et harcèlements à caractère sexuel

Le CNFF s’associe aux demandes faites par la plupart des organisations féminines et des parlementaires réclamant une plus grande fermeté à l’encontre des auteurs ce qui se traduit par une demande d’inversion de la charge de la preuve, d’un allongement du délai de prescription et d’une responsabilité accrue des employeurs et des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) dans la détection et la prévention de ces violences sur les lieux de travail.

Pour en savoir plus


Le divorce sans juge : attention danger !

Le divorce a toujours été – et reste – un sujet sensible pour les femmes. Régulièrement des réformes sont annoncées, puis retirées, puis reprises, au gré des alternances politiques. Les domaines visés sont parfois les causes du divorce, ou parfois la procédure du divorce, ou parfois les conséquences du divorce ou parfois plusieurs domaines à la fois.

Le CNFF a dû déjà intervenir sur ces sujets, à plusieurs reprises, et il l’a fait, dans le respect de ses Statuts  » en considération des droits et des devoirs des femmes dans la société et dans la famille » (art 1er ).

En 2003, par exemple, une réforme alors envisagée, devait porter sur les causes du divorce. Le CNFF, après examen, s’est opposé par écrit, à la suppression du divorce pour faute (in La Lettre du CNFF, juin 2OO3). Fort heureusement, la loi n’est pas intervenue.

En 2OO8, la modification, cette fois, allait porter, non plus sur les causes du divorce, mais sur la procédure du divorce. Le  » divorce sans juge  » était déjà envisagé, comme il le redevient, aujourd’hui : le notaire, quand ce ne serait pas le greffier, allait remplacer le juge! Le CNFF, de nouveau après examen, s’est opposé par écrit, à un déssaisissement du juge (in La Lettre du CNFF, 2OO8). La loi, ici encore, n’est fort heureusement pas intervenue.

Voilà qu’aujourd’hui, le « divorce sans juge » est, de nouveau, envisagé. La Chancellerie croit, désormais, pouvoir aboutir en ce sens pour le divorce avec consentement mutuel.

Le CNFF considère, et le soutient ici, qu’une telle modification, serait un comble ! Elle a, déjà, échoué, en 2OO8 et rien n’a changé, depuis.

Faut-il rappeler que le mariage n’est pas un contrat comme un autre et que, dès lors, sa dissolution par le divorce, mérite d’être, non pas seulement constatée, mais prononcée par un juge.

Faut-il rappeler, en outre, que le statut et les attributions d’un juge et d’un notaire, voire d’un greffier, sont toutes éminemment respectables, mais aussi distinctes les unes des autres, pour parvenir à l’organisation cohérente de notre système juridique et judiciaire.

Faut-il rappeler, enfin, que l’expérience humaine et judiciaire enseignent, suffisamment qu’il n’existe pas de divorce heureux. Aussi longtemps que dans un couple, l’égalité entre les époux, dans tous les domaines, ne sera pas une donnée sociologiquement constatée et durable, il appartiendra aux instances politiques de faire en sorte que soient respectés les droits du plus défavorisé, lequel sera le plus souvent la femme.

La France qui a ratifié, le 4 juillet 2O14, la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes, y compris les violences domestiques, sait donc à quoi s’en tenir, et ne doit pas se contredire, en installant, dans les faits, une « banalisation » du divorce, de surcroît en dissimulant sous un motif de modernisation de la justice, un mépris de ses engagements en faveur des femmes. La réalité n’étant pas, plutôt, que la France ne se donnerait plus les moyens, y compris économiques, pour faire face à ses obligations.

Marie-Cécile Moreau, Past Présidente de l’Association Française des Femmes de Carrières Juridiques AFCJ et Memnbre du Comité du CNFF

 


Laïcité, éthique et problèmes de sociétés

DU NOUVEAU SUR LA GPA ?

Le 24 janvier 2O17, la Grande Chambre de la Cour Européenne des Droits de l’Homme a rendu une décision, en matière de GPA, qui doit retenir l’attention.

Marie Cécile Moreau , Présidente de la Commission juridique du CNFF l’a analysée pour nous :

Un couple italien, hétéro, rentre en Italie en 2O11, avec l’enfant né d’une GPA, pratiquée en Russie. L’Italie, comme la France, est opposée à la GPA, mais plus que le France, l’Italie combat cette pratique avec une grande énergie.

Au retour du couple avec l’enfant, les procédures se multiplient, tant en Italie que devant la CEDH. Il va apparaître que le sperme employé pour la fécondation, malgré les indications confirmées par l’Agence russe, n’a pas été celui du père d’intention italien. L’enfant est retiré au couple et placé dans un organisme social italien, en vue de son adoption.

En janvier 2O15, la CEDH, chambre de premier degré, va rendre une décision qui condamne l’Italie à payer des dommages-intérêts au couple, pour violation de l’art. 8 de la Convention ( Droit au respect de la vie privée et familiale).Mais 2 ans plus tard, ce 24 janvier 2O17 précisément, c’est la Grande Chambre de la CEDH qui « infirme » la décision de janvier 2O15, et décharge l’Italie de toute condamnation, en décidant qu’il n’y avait pas eu de violation de l’art. 8, au motif que le père d’intention italien, n’était pas le père biologique et que la vie familiale avait été de très courte durée.

L’adoption de l’enfant était refusée au couple Italien qui l’avait demandé ,et l’enfant allait être adopté par un couple tiers.

Manifestement, cette décision est une décision « d’espèce » mais le CNFF se doit de rester très attentif à tout ce qui peut concerner la GPA, que ce soit juridique, politique, international..


LAICITE

Le CNFF est fermement attaché à la laïcité, principe fondamental de notre République, qui permet le libre exercice des différents cultes, dans le respect de tous, croyants et non croyants et facilite le « vivre ensemble » dans notre pays.

La laïcité est incontestablement liée au combat pour l’égalité et la liberté des femmes, et constitue aujourd’hui un rempart indispensable contre la montée des communautarismes et autres fondamentalismes.

C’est pourquoi :

  • le CNFF a soutenu la loi du 15 Mars 2004, qui encadre le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics.
  • le CNFF a réprouvé les mesures prises par certaines municipalités, visant à séparer les femmes et les hommes dans la fréquentation des piscines.
  • le CNFF a soutenu la loi du 20 Octobre 2010 interdisant le port du voile intégral dans l’espace public, considérant qu’il s’agissait de défendre les femmes contre une pratique attentatoire à leur liberté.
  • enfin, il s’est élevé contre l’accord du CIO pour autoriser les sportives de certains pays à porter le voile, au cours des derniers jeux oĺympiques.

Pour en savoir plus consulter la conférence de Christine Bard, Professeure des universités, Présidente de l’association Archives du féminisme, prononcée lors d’un colloque organisé en 2006 par le CNFF « Femmes, féminisme et laïcité : une longue histoire »  Dossier thématique


ETHIQUE ET PROBLEMES DE SOCIETE

Le CNFF demande au gouvernement et aux pouvoirs publics d’associer systématiquement les associations féminines à la réflexion sur tous les grands sujets de société, tels que :

    • santé, dépendance et fin de vie,
    • développement durable et environnement,
    • bioéthique,
    • droit de la famille et nouvelles formes de filiation,
    • financement du système de protection sociale,
    • traitement de l’immigration.

Femmes migrantes et femmes de méditerranée

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De par son appartenance au CIF et au CECIF, le CNFF est attentif à l’évolution de la condition féminine dans toutes ses composantes et dans tous les pays.

Le sort des femmes migrantes, celui des étrangères en France et la situation particulière des femmes du pourtour méditerranéen sont devenues une des préoccupations du Conseil.

  • En 2006 et en 2009 en collaboration avec le SSAE (Soutien, solidarité et actions en faveur des émigrants), dissout en 2010, et de son Président Frédéric TIBERGHIEN, nous avons organisé deux colloques consacrés l’un à la situation des étrangers en France, l’autre à l’intégration des femmes migrantes dans notre pays et à l’évolution de leur statut.  Conférence de F.Tiberghien  Dossier CNFF
  • Suite aux bouleversements du Printemps arabe en 2011 et au constat d’une forte implication des femmes dans les manifestations, le CNFF a souhaité leur donner la parole afin de mieux identifier les démarches pouvant les aider. Cette forte mobilisation a notamment souligné le rôle essentiel qu’elles peuvent et doivent jouer dans la mise en place d’une véritable démocratie.

Un Colloque a été organisé en Novembre 2011 avec la participation de nombreuses « actrices » de ces révolutions.

 Consultez les actes du colloque

Un an après, les orientations politiques tardant à se préciser dans les pays concernés, l’avenir des femmes y reste extrêmement préoccupant, notamment en raison des incertitudes liées au poids des mouvements intégristes.

C’est pourquoi, nous avons pensé qu’il serait nécessaire et utile de faire un état des lieux avec elles et de voir comment le statut des femmes a évolué depuis un an dans les pays de la Méditerranée.

Le 19 octobre 2012, le CNFF a organisé, en partenariat avec l’UEF et l’association JURIMED, une réunion sur le thème « Femmes de Méditerranée : Etat des lieux un an après », à laquelle toutes les associations membres du CNFF ont été conviées.

Actions à l’échelle européenne

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CONSEIL DE L’EUROPE

Compte rendu  de la session du 25 au 28 Juin 2018 et de la réunion du 29 juin de la Conférence des OING du Conseil de l’Europe. CLIC

**L’identité culturelle européenne **

A la veille des élections européennes, la Commission Education et Culture du Conseil de l’Europe a organisé une réunion sur l’Identité européenne.

Téléchargez le compte-rendu de la réunion

(A lire en particulier l’intervention de Mme Catherine Lalumière)


EGALITÉ DES SALAIRES F/H : L’EUROPE S’ENGAGE

La Commission Européenne a annoncé des mesures concrètes visant à mettre fin à l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes et présenté un plan d’action qui sera mis en œuvre d’ici la fin de son mandat en 2019. Pour y accéder CLIC


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CECIF À PAVIE – ITALIE DU 6 AU 9 OCTOBRE

Sur le thème du nouveau féminisme, rapport de la Présidente à consulter CLIC


RAPPORT DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE – SESSION JUIN 2017

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RENCONTRE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL THORBJØRN JAGLAND AVEC LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE EMMANUEL MACRON

Le Président de la République s’est entretenu jeudi 31 août avec le Secrétaire général du Conseil de l’Europe, M. Thorbjørn Jagland.
Le Président de la République a réaffirmé la fierté de la France d’accueillir sur son territoire une organisation dont la mission primordiale est de veiller au respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques sur l’ensemble du continent européen. Emmanuel Macron a également souligné son attachement à la bonne exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’Homme, dont l’autorité ne saurait être remise en cause.
Le Président de la République a jugé essentiel de préserver le cadre de coopération impliquant les 47 Etats membres de l’organisation et l’espace juridique commun à tous les pays européens, qui garantit à nos citoyens un niveau de protection sans équivalent dans le monde.
Le Président de la République et le Secrétaire général du Conseil de l’Europe ont enfin évoqué le défi que représente le terrorisme pour nos sociétés démocratiques et le souci constant de la France que les travaux d’adaptation de notre législation à cette menace soient menés dans le plein respect de l’Etat de droit et de la liberté d’expression, dont le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’Homme sont des garants essentiels.
Le Secrétaire Général Jagland et le Président Macron sont convenus de poursuivre leurs discussions sur ces sujets et d’autres et de se revoir à l’occasion de la visite du président au Conseil de l’Europe et à la Cour européenne des droits de l’homme, à l’automne.


CONSEIL DE L’EUROPE – CONFÉRENCE PLÉNIÈRE DES OING – 27 JANVIER 2017

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CONSEIL DE L’EUROPE

le Conseil de l’Europe publie un rapport fort intéressant sur la mise en œuvre de la stratégie 2014/2017 pour l’égalité entre les hommes et les femmes

Pour consulter le rapport CLIC


CONSEIL DE L’EUROPE –   COMPTE-RENDU DE L’ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE – SESSION DU 23 AU 27 JANVIER 2017

 

Pour le consulter CLIC


CECIF- RÉUNION D’OCTOBRE 2016

Nous avons été merveilleusement accueillies par le Conseil de Chypre du Nord qui avait su rassembler des intervenantes de haut niveau pour ce séminaire qui a débattu du « secularism », c’est à dire la laïcité en français.

Ce séminaire a été passionnant, sans langue de bois dans une région, Chypre du Nord, à prédominance musulmane et sous contrôle de la Turquie, mais dont les Femmes qui se sont exprimées et celles que nous avons rencontrées sont viscéralement attachées à la laïcité instaurée par Kemal Atatürk Cela est courageux et très réconfortant dans le climat de guerre de religion et d’expansion de l’islamisme qui règne dans des pays quasi limitrophes et les tensions et les dangers que cela génère dans le monde entier.
Cela a permis, une fois de plus, de souligner le lien entre la laïcité et la liberté des femmes.

Par ailleurs, nous avons eu un dialogue très riche avec la présidente de l’Union Nationale des Femmes Tunisiennes qui participait à cet événement, par l’entremise de notre présidente, marquant ainsi le retour des Femmes tunisiennes au sein du CECIF et du CIF.
Elle nous a expliqué leur combat quotidien pour maintenir ou rétablir les libertés les plus élémentaires des Femmes, dans un pays qui fut un grand précurseur dans ce domaine.

Ces Femmes attendent que les Femmes françaises ne tolèrent aucune régression dans les domaines de la Liberté et de l’égalité pour les Femmes en France.


 

  • – Looby Européen des Femmes (EWL) priorités 2016-2020 de l’Union Européenne  version anglaise

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU CECIF – LUXEMBOURG – 15/16 OCTOBRE 2015

 


CONSEIL DE L’EUROPE – SESSION AUTOMNE 2015

 

    1. Side Event avec le soutien de la sous-commission sur l’Energie et l’Environnement de l’Assemblée parlementaire « Tous ensemble pour le climat » 29 septembreSide Event organised with the support of the PACE Sub-committee on Energy and Environment « United

 

    1. Seminaire: Pour une Europe inclusive : « Apprendre à mieux vivre ensemble avec nos convictionsSeminar: Towards an inclusive Europe: “learning to live better together with our different convictions”

 

    1. Evénement pour marquer la Journée internationale pour l’éradication de la pauvreté avec la participation de la Secrétaire générale adjointe à l’ouverture 16 octobre. Cette année, la journée de réflexion et de débat intitulée «Les enfants confrontés à la pauvreté et à l’exclusion sociale en Europe».Event to mark the International Day for the Eradication of Poverty with the participation of the Deputy Secretary General at the opening 16 October This year the event will focus on child poverty in Europe.

 

    1. 29e Session du Congrès: participation de la Présidente de la Conférence des OING au débat « Fostering active citizenship through building partnerships with civil society » 20 octobre Sur une recommandation du Forum pour l’avenir de la démocratie du Conseil de l’Europe, la Conférence des OING a élaboré un Code de bonne pratique pour la participation civile. L’objectif principal de ce Code de bonne pratique est de concourir à la création d’un environnement favorable aux ONG dans les Etats membres du Conseil de l’Europe en définissant au niveau européen un ensemble de principes généraux, lignes directrices, outils et mécanismes pour la participation civile au processus décisionnel politique. La Conférence a adopté en octobre 2009 une Stratégie de promotion et de mise en œuvre du Code de bonne pratique pour la participation civile au processus décisionnel.29th Session the Congress: participation of the President of the Conference of INGOs at the debate on « Fostering active citizenship through building partnerships with civil society » 20 October Upon a recommendation of the Council of Europe’s Forum for the Future of Democracy, the Conference of INGOs drafted a Code of Good Practice on Civil Participation in the Decision-Making Process. The principal objective of the Code of Good Practice is the definition of a set of European principles and guidelines for NGO participation in decision-making processes that are to be implemented at local and national level in Council of Europe member States. To ensure follow up, the Conference of INGOs adopted a Promotion and implementation strategy for the Code of Good Practice in October 2009. An expert group has been created to follow developments and raise awareness to the Code.

 

    1. En juin 2015, le Plan d’Action pour 2015 -2017 a été adopté. Le Plan d’Action propose des mesures pour intégrer l’égalité avec le soutien du Conseil de l’Europe dans les actions de la Conférence des OING et ses commissions et aussi par les OING de la Conférence.In June 2015, the Action Plan 2015-2017 was adopted. The Action Plan includes measures to mainstream equality with the support of the Council of Europe in the Conference of INGOs

 

    1. La violence à l’égard des femmes est une violation grave des droits humains30/09/2015 Commission Egalité et non-discrimination : en adoptant à l’unanimité un rapport sur la lutte contre les violences faites aux femmes, la commission a rappelé que toutes les violences à l’égard des femmes sont une forme de discrimination et constituent une violation grave des droits

      Violence against women is a gross violation of human rights 30/09/2015 Equality and Non-Discrimination Committee: adopting unanimously a report on tackling violence against women, the committee stressed that all violence against women is a form of discrimination and a gross violation of human rights.

 

  1. Crise des migrations et des réfugiés en Europe : une réponse humanitaire et politique globale« La crise des réfugiés n’est pas seulement un problème européen et exige des solutions urgentes et mondiales. C’est seulement par une action concertée et globale, prévoyant des mesures destinées aux pays d’origine, de transit, et de destination, que nous pourrons réussir », a déclaré Pedro Agramunt (Espagne, PPE/DC). La coopération de la Ligue arabe et l’Union africaine est essentielle Intervenant également lors de ce débat, la Présidente de la Chambre des députés italienne, Laura Boldrini, a déclaré que la crise migratoire que notre continent vit actuellement « est un problème européen auquel aucun Etat ne peut faire face tout seul. Il est maintenant temps d’agir, et de le faire dans l’unité. L’UE est en train de prendre des mesures vers une véritable politique commune d’asile.
    Et la Commission européenne cherche à faire en sorte que les États membres de l’UE reconnaissent la nécessité de partager la responsabilité de l’accueil des réfugiés ».

     

     

    « La solidarité doit être organisée. Si nous ne sommes pas en mesure de créer des voies légales versl’Europe, alors l’immigration illégale continuera avec toutes les mauvaises choses qu’elle comporte, à savoir la criminalité et le trafic d’êtres humains. Nous le savons », a conclu le Secrétaire Général « L’Allemagne déploie des efforts remarquables pour protéger les réfugiés. Elle doit maintenant favoriser l’intégration et améliorer la lutte contre le racisme » a déclaré Nils Muižnieks, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.

     

    Migration and refugee crisis in Europe: for a comprehensive humanitarian and political response The refugee crisis is not merely a European problem and requires urgent and comprehensive solutions. Only concerted comprehensive action with a range of measures geared to the countries of origin, transit and destination will be successful,” said Pedro Agramunt (Spain, EPP/CD. Co-operation with the Arab League and the African Union is crucial in that regard.”
    Addressing also the Assembly during the debate, the President of the Italian Chamber of Deputies Laura Boldrini said that the current migration crisis in the continent “is a European problem which no single State can address alone… It is now time to act, and to do so in a united manner. The EU is taking steps towards a real common asylum policy. And the European Commission is striving to make sure that the EU member States recognise the need to share responsibility for hosting refugees,” she added.

     

    “Solidarity has to be organised. If we are not able to create legal routes to Europe, then illegal immigration will continue on with all the bad things it includes such as criminality and human beings trafficking. We know”, said the Council of Europe Secretary General Thorbjorn Jagland. “Germany’s efforts to protect refugees are remarkable. Now it has to boost integration and improve fight against racism” said Nils Muižnieks, Council of Europe Commissioner of Human Rights.

Brigitte LE GOUIS Représentante CECIF/ECICW au Conseil de l’Europe


CONSEIL DE L’EUROPE – SESSION D’ÉTÉ – 22 /26 JUIN 2015

Notre représentante au Conseil de l’Europe au titre du CECIF, Brigitte Legouis nous a fait parvenir les comptes rendus suivants :

CONSEIL DE L’EUROPE

Notre représentante au Conseil de l’Europe au titre du CECIF, Brigitte Legouis , nous a fait parvenir


CONSEIL DE L’EUROPE – ASSEMBLÉE PARLEMENTAIRE – SESSION PRINTEMPS – 7 – 11 AVRIL 2014

    • Journée internationale de la femme: déclaration de la Secrétaire Générale Adjointe7.03.2014 – Mme Gabriella Battaini-Dragoni a fait la déclaration suivante : « Les femmes souffrent plus que les hommes des politiques d’austérité : l’égalité hommes-femmes est en jeu et elle doit être renforcée en ces temps de turbulences. Le droit à une rémunération équitable, reconnaissant la notion de rémunération égale pour un travail de valeur égale, consacré à l’article 4 de la Charte Sociale révisée devrait être mis en œuvre et non pas simplement considéré comme un principe. La prise en compte de la dimension hommes-femmes est cruciale pour favoriser l’égalité des chances, lutter contre les stéréotypes et éviter les discriminations qui pourraient aussi conduire à de la violence à l’égard des femmes. »
    • Commission de la condition de la femme des Nations Unies10-11 Mars 2014 – La Secrétaire Générale adjointe, Mme Battaini-Dragoni, a assisté à la 58e session de la Commission de la condition de la femme au siège des Nations Unies à New York. Elle a été la principale intervenante de la manifestation parallèle « Traite des êtres humains – une forme grave de violence contre les femmes et les filles et une violation flagrante des droits humains : la réponse du Conseil de l’Europe » co-organisée avec la Mission permanente de l’Autriche auprès des Nations Unies.La Secrétaire Générale adjointe a aussi été la modératrice de la manifestation parallèle intitulée : « La Convention de Belém do Pará » et la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (connue sous le nom de Convention d’Istanbul) – Une réponse à la violence faite aux femmes dans le monde », co-organisée par les missions permanentes de la France et de l’Argentine auprès des Nations Unies et l’Organisation des Etats américains.
    • Violence à l’égard des femmes : le point de départ de la prévention est la sensibilisationRéunis le 4 mars 2014 à Vienne, Autriche, la Commission sur l’égalité et la non-discrimination et le Réseau parlementaire pour « le droit des femmes de vivre sans violence » ont eu un échange de vues avec Gabriele Heinisch-Hosek, Ministre fédérale autrichienne de l’Education et des femmes, qui a présenté les mesures prises par les autorités de son pays pour prévenir et combattre la violence à l’encontre des femmes: «Protection et prévention sont les maîtres mots (…) Le point de départ de la prévention est la sensibilisation. » Elle a souligné que « la coopération est essentielle pour la mise en place et le maintien de la protection des victimes » et a souhaité que cette coopération se poursuive et soit renforcée.La Commission et les membres du Réseau ont également tenu une audition sur le thème « Se concentrer sur les besoins des victimes », avec la participation de Luisella Pavan-Woolfe, Chef de la délégation de l’Union européenne auprès du Conseil de l’Europe, et de Ursula Till-Tentschert, Chargée de programmes à l’Agence des droits fondamentaux (FRA) de l’Union européenne.« L’UE travaille sans relâche pour obtenir des résultats concrets contre toute les formes de violences subies par les femmes », a déclaré Mme Pavan Woolfe, tandis que la représentante de l’ADF a présenté une partie des résultats d’une enquête de son organisation sur la violence à l’égard des femmes en Europe.« Une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans. 15 millions de femmes de l’UE ont été victimes de violences physiques ou sexuelles l’année passée », a affirmé Mme Till-Tentschert.

CONSEIL DE L’EUROPE – STRASBOURG 23-29 NOVEMBRE 2013

Le CNFF, représenté par Brigitte Legouis , a participé au Forum mondial de la démocratie qui s’est tenu à Strasbourg du 23 au 29 Novembre dernier avec le soutien du gouvernement français, de la Région Alsace et de la Ville de Strasbourg. L’apport des nouvelles technologies dans les nouvelles façons de vivre la démocratie a fait l’objet de plusieurs interventions . Pour en savoir plus.


CECIF – CONSEIL DE MONACO – 17 AU 20 OCTOBRE 2013

Un important séminaire sur le thème des « Femmes en politique » a été organisé avec la participation de son Altesse Royale, la Princesse Caroline, Princesse de Hanovre, des Parlementaires et les déléguées des Conseils membres.

Des rapports sur le pourcentage de femmes parlementaires et de femmes élues ou ayant des mandats dans toute l’Europe ont été présentés par les différents pays. L’Assemblée Générale du CECIF a exprimé sa préoccupation et sa déception devant la lenteur de la progression de la représentation des femmes en politique, dans les assemblées nationales et autres instances de prise de décisions à tous les niveaux.

Les espoirs et les attentes présentés dans la période du Millenium n’ont pas été réalisés. Le CECIF demande aux gouvernements européens :

      • D’intensifier leurs efforts pour augmenter la représentation des femmes lors de toutes les élections dans leurs pays
      • D’assurer la pleine représentation des femmes dans le gouvernement et tous les organismes de prise de décisions

PROCÈS-VERBAL DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE À LA HAYE, PAYS-BAS, 13 AVRIL 2013

1. Ouverture de l’Assemblée Générale

La Présidente du CECIF, Doris Bingley, accueille les Conseils membres du CECIF, les observatrices et les membres du Bureau du Conseil International des Femmes présentes à l’Assemblée Générale. Elle remercie le Conseil National des Pays-Bas et son équipe pour avoir organisé cette réunion, le programme et leur accueil chaleureux. Doris Bingley annonce que 2013 est l’Année Européenne de la Citoyenneté et que le CECIF en tant que membre de l’Alliance de l’Année Européenne de la Citoyenneté (AAEC) participe au niveau européen avec les autres organisations telles que le LEF.

L’objectif de l’Année européenne de la Citoyenneté 2013 est de donner l’occasion aux gens en Europe de :

      • apprendre les droits et les chances qui leur sont offerts grâce à la citoyenneté européenne – en particulier le droit de vivre et de travailler partout en Europe.
      • de stimuler un débat sur les obstacles empêchant les gens d’user pleinement de leurs droits et de créer des propositions spécifiques à leur adresse.
      • d’encourager les gens à participer aux forums civiques sur les problèmes et les politiques de l’Union européenne. Les pays européens ont organisé des Alliances nationales AAEC qui ont permis à tous les conseils CECIF de s’impliquer et d’être en réseau sur le plan national. Enfin, elle demande aux déléguées de s’appliquer à proposer des idées, des solutions, des échanges de bonne pratique durant toutes les discussions à la Haye.

2. Election d’une Présidente, une Secrétaire, deux scrutatrices et vérificatrices des procès-verbaux de la présente réunion

Doris Bingley a été élue comme Présidente de la présente réunion, Eleni Adam secrétaire de séance, Brigitte Le Gouis (membre du comité du CNFF) comme Vérificatrice du procès-verbal, Elsie Leadley et Fatos Inal comme Scrutatrices.

3. Appel des déléguées, des suppléantes présentes et des observatrices ; vérification des droits de vote

Bureau : Présidente : Dopris Bingley (Malte) – Vice-Présidentes : Annamaria Castelfranchi-Galleani (Italie), Aviva Kohlman (Israël),Trésorière ; Maria Rosa Artigas (Espagne), Secrétaire : Eleni Adam (Grèce)

Représentantes des Conseils nationaux : Autriche : pouvoir à Malte (D), France : Martine Marandel : Présidente du CNFF (D), Brigitte Le Gouis : membre du Comité du CNFF, Représentante au Conseil de l’Europe(O), Allemagne : Angelika hetcht (D), Grande Bretagne : Elsie Leadly (D) Sheila Petersen (O), Grace Wedekind (ICW-CECIF Vice-présidente), Grèce : pouvoir à Monaco (D), Italie : Maria Teresa Delavecuras (D), Israël : pouvoir à l’Allemagne, Malte : Doreen Micallef (D), Monaco : Nicole Manzone (D), Pays-Bas : Dieny Scheffer (D), Annelies Pierrot-Bults (Tony Filedtkok (O), Russia : pouvoir aux Pays(Bas (D), Espagne : Flora Sanabra (D), Maria Luisa (O), Turquie : Fatos Inal (D), Esra Inal (O), Isin Atala (O), UKRAINE : Lyudmyla Porokhnyak (D), Suisse : Cosima Schenck (D) Présidente du CIF, Australie : Elizabeth Newman (O), Australie : Christine Knock (O), Corée : Dr Jing-Sook Kim (O)

Excusées pour absence : Belgique, Liban, Lituanie, Luxembourg, Roumanie, Suisse

Droits de vote : 19 (5) membres du Bureau ; 14 membres votants y compris les pouvoirs.

Le quorum est atteint.

4. Adoption de l’ordre du jour

L’ordre du jour proposé par Malte avec l’aide de l’Italie a été adopté à l’unanimité.

5. Adoption du procès-verbal de l’Assemblée Générale à Séoul en septembre 2012

Leslie Leadley propose l’adoption du procès-verbal rédigé avec Annelies Pierrot (Pays-Bas) et le procès-verbal est adopté à l’unanimité. La Secrétaire Eleni Adam remercie Marie-Jeanne Vidaillet-Peretti past Présidente du CNFF pour la rédaction de la version française.

6. Questions d’actualité non inscrites à l’ordre du jour

Aucune

7. Rapport de la Présidente du CECIF, transmis par internet

La Présidente Doris Bingley, dans son rapport, se réfère à :

      • La réunion d’automne du Centre Européen du Conseil International des Femmes qui s’est tenu à Séoul, République de Corée, lors la Réunion Triennale de septembre 2012, sur l’aimable invitation du Conseil National des Femmes de Corée sous la Présidence de Kim-Sook Kim.
      • Les représentantes des Conseils nationaux de 12 pays européens étaient présentes et se sont jointes comme observatrices les organisations de femmes du Maroc, de l’Afrique du Sud, invitées à faire un rapport sur leurs pays respectifs. Toutes les participantes ont activement contribué aux discussions durant toutes les réunions chargées et qui ont duré la journée entière. La plupart des membres, dans l’impossibilité d’assister, ont envoyé un pouvoir (se reporter au procès-verbal).
      • Il y a eu les comptes-rendus des travaux du Conseil de l’Europe, de la Plate-forme des Droits Fondamentaux, de la Commission du Statut de la Femme ONU, du Lobby européen des Femmes.
      • On a recommandé que le CECIF renforce ses liens avec ces institutions. On a aussi recommandé que le CECIF poursuive le Plan d’Action 2012 sur la base de la Stratégie européenne 2020 qui recommande une croissance intelligente, durable et inclusive. On peut promouvoir et obtenir un nombre important d’éléments très importants pour l’égalité homme-femme.
      • Le logo du CECIF, l’adresse internet, le site internet et Face book ont été créés pendants la réunion de Séoul. Ils ont été agréés et approuvés.
      • La Présidente précise qu’elle a écrit à l’Institut Européen pour l’Egalité du Genre pour leur demander l’inscription du CECIF dans leur base de données. Elle indique aussi que la candidature du CECIF auprès de l’AAEC a été acceptée. Angelika Hecht représentera le CECIF à Bruxelles lors de la 2ème réunion ;
      • La Déclaration du CECIF à Séoul a été adressée au Président Barroso de l’Union européenne, aux Commissaires européens, au Corps diplomatique de Malte, au Directeur de l’Institut européen de l’Egalité du Genre et aux membres des Conseils nationaux pour transmission à leurs gouvernements et Agences respectifs.
      • L’Assemblée Triennale du Conseil International des Femmes à Séoul a été une réussite, très bien organisée avec de nombreuses et enrichissantes réunions passionnantes et des visites culturelles intéressantes. Le thème « Le Progrès des Femmes, c’est le Progrès de Tous » a été mis en lumière tout au long de la réunion de Séoul. On demande instamment que les Conseils poursuivent leur sensibilisation aux sujets qui affectent les femmes comme celui de la santé et le bien-être des femmes, l’habitat et la nutrition, l’environnement et le changement climatique
      • Le thème pour les trois prochaines années est : « Prendre soin des Femmes, c’est prendre soin du Monde ».
      • Doris Bingley précise aussi qu’elle s’est rendue à New York pour la Commission des Femmes 2013 et qu’elle a participé aux sessions de la Fondation du Commonwealth et à celle du CIF.

8. (a) Rapport de la Trésorière et présentation des comptes pour l’année 2012 et les premiers mois de 2013 –

Rosa Artigas Norat. La trésorière a fait circuler son rapport et remercié Martine Marandel pour avoir reformulé et régularisé le document. Tous les documents bancaires et les extraits de compte sont à la disposition de tous. L’année 2012 montre un déficit de € 720.30 et une analyse des dernières années fiscales révèle une tendance vers soit un léger solde soit un déficit. 2011 a eu un déficit de € 386.59. En 2012, le site « internet » représente une dépense importante. Comme l’entretien du site ne coûte pas actuellement, les dépenses 2013 seront moins importantes ; les intérêts de la banque ont diminué de € 0.65. Mais nous n’avons aucun frais bancaire. Sur la base des revenus qui sont restés constants les dernières années, le budget 2013 a été maintenu selon les prévisions. Prendre conscience que le CECIF présente une situation économique pas tellement optimiste et prendre en compte que les cotisations n’ont pas augmenté ces dernières 11 années. Le CECIF doit trouver une solution. Les droits du Bureau n’ont pas augmenté mais dans un prochain avenir, ceux du LEF, du Conseil de l’Europe, du CICOS pourraient l’être ; l’équilibre de notre budget est si fragile qu’une dépense minimum, comme celle du site peut être la cause d’un déficit dans les résultats finaux. La proposition pour 2014 est celle d’augmenter les cotisations à € 225 pour faire face aux dépenses générale sans risquer un déficit.

La proposition a été débattue par les membres. On a discuté sur le fait que, au lieu de € 225, les cotisations devraient s’élever à € 300 (Martine Marandel). Il est apparu (Eleni Adam) qu’en ces temps de crise économique, augmenter ce serait envoyer un message faux aux conseils membres et ce n’est pas justifié par l’augmentation totale du revenu qui ne serait pas plus de € 500. On pourrait économiser une partie de cette somme si les membres du Bureau offraient de diminuer leurs droits. Plusieurs membres ont suggéré de trouver des sponsors, d’organiser des ventes de charité, de se tourner vers une recherche commerciale d’annonces publicitaires sur le site. Les membres ont décidé de réfléchir très sérieusement aux projets et le reporter à la prochaine assemblée. Le rapport de la trésorière a été adopté à l’unanimité.

8.(b) Déclaration de l’auditrice

A été accepté à l’unanimité

8.(c) Approbation des comptes audités ; quitus au Bureau et aux personnes concernées

Les comptes sont acceptés ; le Bureau et les personnes concernées sont déchargés de leurs responsabilités.

9. Conseil International des Femmes (ICW-CIF) rapport de la présidente Cosima Schenck

Reconnaissance à nos hôtes le Conseil National des Femmes des Pays-Bas, à la Présidente Dieny Scheffer-Verluis et à Annelies Pierrot, ancien membre du Bureau du CECIF. Au nom du Bureau du CIF, je souhaite exprimer ma reconnaissance à Mmes Scheffer-Verluis et Pierrot d’avoir accueilli la réunion du CECIF à La Haye. L’organisation de la réunion a été rendue possible grâce à l’engagement financier d’Annelies Pierrot, ancienne trésorière du CECIF Le thème du Séminaire sur la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité de l’ONU revêt une importance essentielle à cause de la situation précaire des femmes du Moyen Orient, Tunisie, Syrie et Egypte où les troubles sociaux et la guerre civile affectent gravement les femmes dans leur vie, leur dignité et dans les leurs droits humains de base. Le CIF et le CECIF à travers le Conseil de l’Europe et le Lobby européen des Femmes sont très préoccupés par la récente évolution dans ces régions si proches de l’Europe. Le processus démocratique est en danger et c’est notre devoir de soutenir tous les mouvements de femmes qui organisent la résistance. Je remercie le Conseil National des Femmes des Pays-Bas d’voir choisi ce sujet tout à fait approprié.

Reconnaissance aux membres européens qui ont assisté à l’AG de Séoul. Revenant sur notre AG à Séoul, une partie du succès était due à l’importante participation de nos amies européennes qui, malgré les contraintes financières, ont été capables d’effectuer ce long trajet vers Séoul. Je profite de cette occasion pour remercier personnellement mes amies européennes pour leur soutien dans ma réélection.

Remerciements C’est avec un grand plaisir que je remercie notre chère et fidèle Maria Luisa Oliveda qui est le meilleur soutien du CECIF et qui a maintenu en vie et en activité le Conseil National des Femmes d’Espagne pendant 30 ans. Nous devons nous rappeler qu’il y a exactement deux ans, en mai 2011, la réunion du Comité Exécutif a été reçue par Maria Luisa à Barcelone. Elle est dorénavant Présidente d’Honneur du CN d’Espagne, maintenant présidé par Mme Sanabra. Je lui souhaite du succès et de trouver satisfaction dans son nouvel engagement. Etant actuellement aux Pays-Bas, je veux partager avec vous la reconnaissance du CIF aux Fonds de la Fondation Néerlandaise, le Fonds de Louise van Eagen Lady Aberdeen qui, depuis presque 30 ans, aide financièrement le CIF dans son action de soutien des nouveaux conseils nationaux. Nous avons conservé avec Anna Zanen, membre de la famille Louise van Eaghen, durant de nombreuses années, d’excellents contacts. Anna suit attentivement notre destinée. En outre je suis reconnaissante de son investissement personnel dans l’élection de Séoul. En outre, j’ai apprécié la participation d’Anna et de Mieneke au cours de l’élection à Séoul.

Suite de l’Assemblée Générale de 2012 pour le CECIF Grâce à la générosité du Conseil National de Corée et de sa présidente Dr. Jung-Sook Kim, l’Assemblée Générale a pu accueillir les représentantes de 80 pays différents. C’est à chacune de nous de s’engager pour maintenir nos relations vivantes ; pour nous européennes, il est important pour notre avenir que nous encouragions les organisations féminines de Roumanie, Slovénie et Chypre à se joindre à nous et nous soutiendrons aussi financièrement leur participation dans nos manifestations. Nous pouvons leur accorder le statut d’observatrices si elles n’ont pas les moyens de payer les droits d’affiliation actuellement. Le CECIF est l’outil parfait pour maintenir la cohésion des organisations féminines Nord –Sud et Est-Ouest, particulièrement maintenant dans la période troublée de l’Union européenne. Il est de notre responsabilité de maintenir et d’intensifier nos relations.

Tâches du nouveau Bureau du CIF Le nouveau Bureau élu à Séoul est composé à égalité entre les Régions Europe et Asie-pacifique. Ce n’était pas le cas ultérieurement dans le Bureau 2009-2012. A ma grande satisfaction, la présidente du CECIF Doris Bingley et Grace Wedekind, précédemment présidente du CECIF, ont été élues au Bureau, ensemble avec Doreen Micallef de Malte, ancien membre du Bureau du CECIF. Angelika Hecht d’Allemagne a été élue comme nouvelle Trésorière du CIF, à mon grand soulagement. Je saisis aussi l’occasion pour reconnaître l’offre spontanée de Martine Marandel, Présidente du Conseil de France qui se porte volontaire pour revoir les comptes du CIF pour la période triennale 2009-2012 et de mettre à jour notre statut avec les autorités françaises.

Félicitations pour le site du CECIF Finalement permettez-moi de féliciter les réalisatrices et les webmasters du nouveau site du CECIF. C’est excellent, divertissant avec de jolies photos de nos amies.

Je souhaite aux membres du Bureau du CECIF qui postulent pour un second mandat le succès et la satisfaction dans leur engagement personnel. C’est mon objectif de conserver un bon état d’esprit dans les conseils régionaux (CECIF, PARC, RCA) entre eux et avec le CIF, sans aucun préjugé, pour permettre à notre organisation vieille de 125 ans d’affronter l’avenir.

Jung-Sook Kim, Présidente du CN de Corée et Vice-présidente du CIF a lu un rapport et montré une vidéo des manifestations et des activités qui ont eu lieu à Séoul lors de la Triennale du CIF. Tous les membres l’ont apprécié et félicité Yung-Sung Kim, Présidente coréenne et vice- présidente du CIF, et lui ont souhaité un grand succès pour les actions qu’elle entreprendra.

10. Commission des Nations Unies sur le Statut de la Femme – Mars 2013 – Elisabeth Newman

Elisabeth Newman fait un rapport sur la réunion de la Commission. Il y a eu 67 participantes, 18 déléguées du ICW-CIF. La Corée, la France, les USA, l’Ukraine, et ERYM ont lu leur rapport (le rapport sera transmis).

11. Rapports des Conseils Nationauxt

Les déléguées ont souligné certains points de leurs rapports transmis auparavant l’Assemblée générale. Autriche : Le CN Autriche a fêté en novembre 2012 le 110ème anniversaire de leur création. La France : a souligné les problèmes de sauvegarder l’identité européenne car cela a un effet direct sur l’intégration. L’Allemagne a souligné la vogue de l’économie verte qui, parmi d’autres, crée de nombreux lieux de travail. La Grande Bretagne a mentionné les relations du Conseil avec 23 écoles et collèges. Un concours de rédaction a été lancé sur « donner aux jeunes femmes une voix ». La Grèce : le conseil s’est concentré sur la préparation du « shadow » rapport sur la CEDAW et a essayé, en collaboration avec d’autres ONG, de sauvegarder les droits des femmes qui courent des risques actuellement à tous les niveaux. L’Italie : le conseil s’est concentré sur l’élimination de la violence. Les rapports mentionnent plus de 100 morts causées par la violence domestique. Israël : Des manifestations silencieuses ont été organisées pour la qualité dans le Budget du Genre, le traitement pour la fertilité, la maternité de substitution. Malte a souligné les projets, les séminaires et les propositions faits ces six derniers mois. Les Pays-Bas ont mentionné leurs activités sur « nourriture pour penser – penser pour la nourriture ». Russie Parmi de nombreuses activités des organisations régionales, celle des « Conseils des pères » a vu le jour. Ces conseils travaillent en étroite collaboration avec les Conseils des Femmes et mettent en place des projets sur la mise en place d’un statut des familles, de la parentalité et de la paternité pour renforcer le rôle du père pour élever les enfants, pour supprimer les orphelins et aider les personnes âgées. L’Espagne Le Conseil a cherché à sensibiliser la communauté aux principaux sujets du programme commun du CECIF. La Turquie Esra Inal a présenté des cas sur le mariage précoce. Cette tradition touche environ 180.000 filles en Turquie et dans la diaspora. Un autre problème émergent est l’afflux des réfugiés le long de la frontière syrienne. L’Ukraine Lyudmyla Porokhnyak a fait une très intéressante présentation avec des données statistiques sur les répercussions du désastre de Tchernobyl

12. Rapport sur les organisations en relation avec le CECIF

12. (a) Le Lobby Européen des Femmes – Rosa Artigas le rapport ainsi que les informations ont été transmis régulièrement à tous les membres par la Lettre du LEF.

Quelques points : A – Viviane Teitelbaum, vice-présidente de l’Exécutif et membre du Lobby a été élue Présidente par le Bureau du LEF après une procédure électorale qui a eu lieu en octobre. B – Les statuts sont en révision. C – Lancement des campagnes suivantes : – Campagne des 50/50 de 2012- Pour qu’en 2014 l’Europe atteigne 50/50 – Ensemble pour une Europe libre de la prostitution – « Un retard de 2 an = Plaidoyer pour l’adoption de la directive révisée sur le congé de maternité qui accorde aux femmes le salaire intégral et les protège pour le retour à l’emploi.

12. (b) Conseil de l’Europe – Brigitte Le Gouis (membre du Comité du CNFF)

Quelques sujets de discussion au Conseil de l’Europe : « Quelles sont les racines de l’identité européenne ? Que signifie l’identité européenne aujourd’hui et comment la rattacher à l’intégration ? Comment le Conseil de l’Europe peut favoriser des identités européennes positives ? » Echanges organisés par le Conseil de l’Europe et l’Ecole Nationale d’Administration (l’ENA) jusqu’en juillet 2014 ; les différents débats sur l’identité européenne pourra fournir une base conceptuelle pour chercher de quelles manières le Conseil de l’Europe et l’ENA pourront contribuer à construire des identités européennes constructives et promouvoir l’intégration au travers de leurs activités.

12. (c) L’Agence des Droits Fondamentaux – Eleni Adam

Annamaria Castelfranchi va représenter ECICW-CECIF à la réunion de la plateforme du ADF la semaine prochaine. Eleonore Ronna y assistera aussi probablement. Tout le rapport sera transmis dès qu’il sera prêt. Dans le bulletin de l’agence, on remarque le changement de terminologie pour les migrants de « illégal » à « migrant irrégulier ». C’est un changement très important : les « migrants irréguliers » peuvent être aidés par les services locaux, y compris la police et la population locale tandis que les migrants « illégaux » doivent être placés dans des camps et renvoyés dans leur pays et le risque d’être découverts les empêche d’approcher les services basiques, tels que ceux de santé ou d’éducation.

13. Election des représentantes au Lobby Européen des Femmes et au Conseil de l’Europe

Rosa Artigas et Brigitte Le Gouis (membre du Comité du CNFF) ont été réélues pour représenter respectivement le CECIF au LEF et au Conseil de l’Europe

14. Election du Bureau du CECIF

Tous les membres ont renouvelé leur candidature pour un autre mandat au même poste. Aucune autre nomination n’a été soumise. Donc le Bureau a été élu à l’unanimité comme suit :

      • Présidente : Doris Bingley (Malte)
      • Vice présidentes (3) : Marie-jeanne Vidaillet-Peretti (France – past Présidente du CNFF), Annamaria Castelfranchi Galleani (Italie), Aviva Kohlman (Israël)
      • Trésorière : Rosa Artigas (Espagne)
      • Secrétaire Générale : Eleni Adam-Valassi (Grèce)

CENTRE EUROPEEN DU CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES (CECIF)
EUROPEAN CENTRE OF THE INTERNATIONAL COUNCIL OF WOMEN (ECICW)

ECICW-CECIF est le centre régional du Conseil international des femmes(CIF). Le Conseil international des femmes est la plus ancienne organisation internationale de femmes, il a été fondé en 1888, par des membres de toutes les régions du monde.

Le CECIF est actuellement présidé par Doris Bingley (Conseil National de Malte). Marie Jeanne Vidaillet-Peretti (France – CNFF) fait partie des vices Présidentes. Le CECIF se réunit 2 fois par an en assemblée générale : les différents conseils nationaux y présentent leurs actions, des plans de travail y sont définis, des résolutions y sont adoptées.

Les organisations avec lesquelles le CECIF collabore présentent leur rapport :

      • le Lobby Européen des Femmes – Rosa Artigas (Conseil National d’Espagne) Site web
      • Le Conseil de l’Europe – Brigitte le Gouis (France – CNFF)  Site web
      • L’Agence des droits fondamentaux (FRA) – Eleni Adam (Conseil des femmes de Grèce)

Le rapport annuel de la FRA peut être trouvé ici  Site web

 

Pour en savoir plus sur l’activité du CECIF :

Non à la remise en cause des droits acquis des femmes
Résolution adoptée à Séoul, République de Corée, lors de l’AG du Septembre 2012

« Au cours des dernières années et encore aujourd’hui, beaucoup de régimes politiques ont changé, à priori, pour aller vers la démocratie. Cependant certains de ces pays semblent vouloir remettre en cause les droits des femmes. Le CECIF/ ECICW, réuni en Assemblée Générale à Seoul, affirme qu’il ne peut y avoir de démocratie réelle sans l’absolu respect des droits des femmes et appelle les pays de l’Europe à se mobiliser pour faire respecter ce principe fondamental des droits humains. »

Déclaration d’Athènes
Adoptée lors de l’AG qui s’est tenue à Athènes, Grèce, du 18 au 20Mai 2012

Les sujets discutés par des femmes de 17 pays- membres sont les suivants : l’indépendance économique des femmes et leur rôle social, le vieillissement actif et la solidarité entre les générations, la préservation des identités culturelles, dans le respect des traditions et de la législation européenne.

      • ECICW-CECIF a affirmé que la contribution du travail des femmes à l’économie est indispensable pour créer la dynamique nécessaire et pour sortir de la sévère récession économique que subissent les pays européens.
      • ECICW-CECIF fait appel aux gouvernements et aux institutions européennes afin qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour que la contribution et l’expérience des femmes- qui souffrent déjà des effets du chômage et d’une sécurité sociale réduite dans la plupart des pays – soient pleinement utilisées, à tous les niveaux, pour le rétablissement économique et social de leur pays.

Plan d’action du CECIF 2012
Présenté à Zurich, Suisse, lors de l’AG des 24-26 novembre 2011

Ci-dessous sont présentés les quatre objectifs de la stratégie 2020 de l`Europe. Il s`agit d`une stratégie pour un développement intelligent et durable. C’est très important de promouvoir l’égalité des genres dans le cadre national en cette stratégie.

      • Assurer la qualité de la formation professionnelle
        La formation des femmes sera une étape vers l’élimination de toute violence dans la famille, de la pauvreté et de l`exclusion, et aidera à réaliser l`indépendance économique.
      • Investir dans le capital humain
        Encourager l’esprit d`entreprise. Comment promouvoir l’esprit d’entreprise ? Comment aider les femmes à obtenir des crédits et de meilleures conditions ?
      • Stratégies nationales pour une éducation tout au long de la vie
        Encourager les femmes à améliorer leur emploi en investissant dans de nouvelles qualifications (il n’y a plus d’emploi à vie).
      • Développement intelligent et élimination du « déficit digital »
        Encourager l’utilisation de l’informatique et des nouvelles technologies de communication. Investir dans des projets et des programmes facilitant l’acquisition de ces compétences.

LE CONSEIL DE L’EUROPE

Le CNFF représente le CECIF au Conseil de l’Europe (47 Etats membres sur les 48 de la Grande Europe) –  Site web

Depuis 2012, l’Union européenne et le Conseil de l’Europe collaborent sur tous les sujets concernant les droits de l’homme. En tant qu’OING féminine, le CECIF est très présent à la Commission de l’Egalité entre femmes et hommes. Notre représentante Brigitte Le Gouis a participé à tous les travaux pour la rédaction de la « Convention européenne pour combattre la violence à l’égard des femmes, et la violence domestique » et s’occupe maintenant de la ratification par 10 états membres et permettant ainsi la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul.

En 2012, le Conseil de l’Europe s’est attaché à construire des outils favorisant le dialogue interculturel :

      • Code de bonnes pratiques pour la participation de la société civile au processus décisionnel : outil présenté dans de nombreux pays dont récemment au Maroc
      • « Boîte à outils » : guide pratique pour mettre en œuvre le Livre Blanc sur le dialogue interculturel.

Il a aussi organisé de nombreuses manifestations comme :

      • le 1er Forum mondial de la démocratie « La démocratie à l’épreuve entre modèles anciens et réalités nouvelles », qui a rassemblé près de 1 500 responsables de 120 pays venus des 5 continents en présence de M. Ban-ki-Moon,
      • la conférence « Pour une Europe des droits de l’homme, s’unir contre la misère » à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la Misère au cours de laquelle a été adoptée la Déclaration « Agir ensemble pour éradiquer la grande pauvreté en Europe ». Pour consulter la déclaration,  cliquez ici

Persrspective pour 2013

    • Février 2013 – Conférence européenne : « Pauvreté et inégalités dans les sociétés de droits humains- le paradoxe des démocraties » en partenariat avec l’Union européenne et selon les principes Directeurs de l’ONU
    • Dans le cadre de l’Union européenne, « Année européenne des citoyens » avec en particulier un colloque prévu à Marseille
    • 2ème Forum Mondial de la Démocratie « Revivifier la démocratie participative à l’âge numérique » – Novembre 2013
    • Actions sur le pourtour méditerranéen pour une constitution démocratique respectant l’égalité femme/homme

Actions à l’échelle internationale

En savoir plus

RAPPORT ANNUEL D’ONU FEMMES

Visualiser le rapport
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CSW 63

La 63 ème session de la commission de la condition de la femme aura lieu à NewYork du 11 au 22 Mars 2019.
Les thèmes de travail sont :

  • Thème prioritaire: Les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et les infrastructures durables au service de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles
  • Thème de l’évaluation:Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable (conclusions concertées de la soixantième session)

 


CIF/ CSW 62

Voici les conclusions agréées après les deux semaines de la commission sur la condition de la femme
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CIF – CONTRIBUTION DU CNFF

COMBATTRE ET ELIMINER TOUTE FORME DE HARCCLEMENT SEXUEL

Conscientes du fait que de nombreuses femmes et jeunes filles souffrent de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail ou dans leur environnement Educatif (Ecole/Université)), et reconnaissant le fait que cela viole la dignité et les droits des femmes et des jeunes filles, en menaçant la sécurité de leur emploi et/ou en devenant un obstacle pour l’efficacité et la performance au travail

Prenant également en considération que le harcèlement sexuel peut se produire dans diverses circonstances, incluant les conditions d’embauche dépendantes de faveurs sexuelles, le harcèlement verbal ou de nature sexuelle, les attouchements ou contacts physiques non consentis,  les avances sexuelles non désirées.

Conscientes, par ailleurs,  que ce problème est aujourd’hui  une question d’intérêt général sur l’agenda global.

Réaffirmant en conséquence la Déclaration et le Programme d’Action de Vienne adoptée par la Conférence Mondiale sur les Droits de l’Homme.

Le Conseil International des Femmes appelle tous les membres des Conseils de ICW à rechercher les mesures appropriées dans leur pays pour :

  • Coopérer avec les institutions nationales pour empêcher et combattre toutes formes de harcèlement et de violences contre les femmes et les jeunes filles, comme un élément fondamental  de l’égalité et de émancipation des femmes
  • S’assurer que les femmes sont en sécurité au travail en soutenant les mesures qui promeuvent la création d’un milieu de travail sans harcèlement sexuel et encouragent les employés  mettre en place les mesures adéquates pour éliminer et gérer efficacement le harcèlement sexuel quand il se produit
  • Promouvoir une législation locale qui pénalise les actes de harcèlement sexuel
  • Etablir et soutenir des programmes qui fournissent une aide égale et une assistance aux femmes qui déposent des plaintes relatives au harcèlement
  • Travailler pour créer des sociétés exemptes de harcèlement en mettant en place des programmes d’éducation participative dès le plus jeune âge, concernant les droits de l’homme, l’égalité des genres et le respect mutuel
  • Présenter et investir dans des campagnes publiques de sensibilisation , comme « zéro tolérance », qui dépeint le harcèlement sexuel comme inacceptable, pour permettre aux femmes et aux jeunes filles de vivre leurs vies pleinement, sans intimidation ni culpabilité,
  • Créer des mécanismes pour encourager un  changement du comportement des auteurs de harcèlement sexuel

Paris Mars 2017

 


FORUM CHANGEMENT CLIMATIQUE – ONG-UNESCO

Organisé par le Comité de Liaison ONG-UNESCO, et en partenariat officiel avec l’UNESCO, le 8ème Forum s’est tenu les 7 et 8 décembre 2017 à Paris, au siège de l’UNESCO, sur le thème  » Changeons les esprits, pas le climat : la contribution des ONG ». Son objet était de réfléchir sur la Stratégie de l’UNESCO pour faire face au changement climatique. Il visait également à identifier des pistes d’action pour les ONG, afin de soutenir le travail de l’UNESCO et lui faire des recommandations.
En décembre 2015, la COP 21 fut une réussite et aboutit à l’Accord de Paris. Estimant que les ONG ont un rôle important à jouer dans le domaine du changement climatique, l’UNESCO avait su les mobiliser sur ce problème. Le 8è Forum fut alors une occasion privilégiée pour partager les expériences et réfléchir à la contribution de la société civile à la mise en œuvre de la stratégie de l’UNESCO dans ses différents domaines de compétence.
Les débats étaient organisés autour de 3 grandes thématiques : Le rôle des organisations de la Société Civile face au changement climatique-   Océan et changement climatique – Patrimoine mondial, réserves de biosphère et connaissances et actions des peuples autochtones
Pour toute information CLIC


JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FILLE

Le 19 décembre 2011, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé « La Journée Internationale de la Fille », dont la première célébration a eu lieu le 11 octobre 2012. Or, la dernière Conférence Internationale des ONG du 14 décembre 2016, insista sur l’importance de célébrer cette Journée. C’est pourquoi, il a été proposé par les ONG d’organiser à Paris, en coopération avec l’UNESCO, une Journée Internationale de la Fille, qui pourrait se tenir en octobre 2018.
Nos objectifs sont les suivants :

  • Mieux connaître la vie réelle des filles, au 21è siècle, à travers le monde.
  • Comment, et par quelles actions, les ONG pourraient-elles améliorer la vie des filles dans certaines parties du monde
  • Faire la preuve que , lorsqu’il est donné aux filles de suivre une éducation de qualité, elles parviennent à améliorer le cours de leur vie

Pour répondre à ces objectifs, nous avons sollicité, par l’intermédiaire du CIF, le concours des Conseils Nationaux
Pour en savoir plus CLIC

 


CLASSEMENT MONDIAL SUR LES INÉGALITÉS ENTRE LES SEXES

Selon le traditionnel rapport publié par le Forum économique mondial (« The Global Gender Gap Report 2017 »), les inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde ont augmenté pour la première fois en 2017, après dix ans de progrès consécutifs. L’étude porte sur la parité dans 144 pays et analyse les inégalités entre les sexes dans les domaines du travail, de l’éducation, de la santé et de la politique. En 2017, la France gagne six places et accède au premier rang pour la parité entre les femmes et les hommes au sein des pays du G20, et au 11e rang du classement général mondial. Dans le premier rapport publié en 2006, elle était en 70e position. Elle a ainsi gagné 59 places en onze ans.


UNE COALITION MONDIALE POUR LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS SALARIALES ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Avec le lancement d’EPIC, l’Organisation internationale du Travail (OIT), ONU Femmes et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) rassemblent divers acteurs aux niveaux mondial, régional et national pour aider les gouvernements, les employeurs et les travailleurs et leurs organisations, et d’autres parties prenantes, à faire de l’égalité salariale entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale une réalité.

Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice générale de l’ONU Femmes, a déclaré: «Rien ne justifie l’inégalité salariale pour une femme quand elle exerce un travail d’égale valeur à celui d’un homme. Cette injustice est ignorée depuis trop longtemps et, ensemble, nous allons y mettre un terme. L’égalité de rémunération pour les femmes se traduit par des bénéfices tout au long de la vie pour elles et pour leurs familles : de meilleures perspectives de carrière et de gains tout au long de la vie, une plus grande indépendance, davantage d’investissements dans l’éducation et la santé de leurs enfants».

 

Les employeurs et les syndicats, ainsi que d’autres acteurs concernés, auront un rôle central à jouer dans l’application et le déploiement des politiques en faveur de l’égalité de rémunération. Une Plateforme des champions, lancée en début d’année par l’ONU Femmes lors de la Commission de la condition de la femme, va également contribuer à renforcer la mobilisation en faveur de l’égalité salariale, dans le cadre de l’EPIC.


LE CIF REÇU PAR L’AMBASSADEUR DE FRANCE À OTTAWA


62ÈME SESSION – CSW 2018

La soixante et deuxième session de la Commission de la condition de la femme aura lieu au siège des Nations Unies à New York du 12 au 23 mars 2018

Thème prioritaire:

Problèmes à régler et possibilités à exploiter pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural

Thème de l’évaluation:

La participation et l’accès des femmes aux médias et aux technologies de l’information et des communications, les incidences de ceux-ci et leur intérêt pour la promotion et l’autonomisation des femmes (conclusions concertées de la quarante-septième session)


UNESCO : LA PARTICIPATION DES REPRÉSENTANTES DU CIF AU TRAVAIL DES ONG

Le Conseil International des Femmes (CIF) est représenté à l’UNESCO, en tant qu’ONG, par trois membres du CNFF. Celles-ci ont participé activement aux groupes de travail des ONG devant préparer l’organisation de « Forums « sur des thèmes prioritaires du programme  de l’UNESCO, et en partenariat officiel avec ce dernier.

Programme 2015-2016

  • Le Forum intitulé « Le rôle des femmes dans la lutte contre la pauvreté » a eu lieu en juin 2015, au siège de l’UNESCO à Paris, et s’est concentré sur 3 thèmes : » L’ éducation des filles ; La  lutte contre les   violences           faites aux femme ; L’accès des femmes au pouvoir « . Nous travaillons actuellement sur le suivi de ce Forum, à travers une plateforme participative.
  • En juillet 2015, le Forum intitulé « Rapprochement des cultures : une seule humanité au-delà des diversités », s’est tenu à Pékin et quelques thèmes majeurs ont été présentés : « L’éducation à la citoyenneté mondiale ; Les sciences comme instrument de lutte contre les préjugés ; La culture numérique et les changements y afférents ; Le cyber espace pour le savoir ; Le dialogue, L’art, rencontre des expressions culturelles ».
  • En novembre 2016, s’est tenu à Queretaro, au Mexique, le Forum intitulé « De la promotion à la construction de la paix avec les ONG ». Les thèmes suivants ont été traités : « Agir sur l’environnement économique ; L’éducation pour tous ; Les droits des femmes sont les droits humains ».
  • Enfin, un évènement important dans les relations entre les ONG et l’UNESCO  a clos l’année 2016. En effet, du 12 au 14 décembre 2016, la Conférence internationale des Organisations non gouvernementales s’est tenue à Paris au siège de l’UNESCO sur le thème « Les défis de la révolution numérique pour les ONG ». Pendant trois jours, les discussions ont porté sur quatre axes : Les défis de l’accès numérique à l’information, La formation en ligne relève-t-elle les défis des systèmes éducatifs dans le monde ?, La science face à la révolution numérique :quelle éthique ? , sujets qui sont au cœur du mandat de l’UNESCO. Au cours de cette manifestation, les ONG ont procédé à l’élection du nouveau Comité de Liaison ONG-UNESCO.

Programme 2017

  • Le 7ème Forum international ONG/UNESCO s’est tenu les 3 et 4 mai derniers à Ryad (Arabie Saoudite), en partenariat avec la Fondation MISK. Cette manifestation avait pour thème « La Jeunesse et son impact social ». Parmi les thèmes abordés, citons : « Entrepreneuriat des jeunes et volontariat ; Protection du patrimoine culturel ; Utilisation des outils numériques ; La diversité culturelle comme dimension essentielle du dialogue interculturel ; Le pouvoir des jeunes pour la consolidation de la paix ; Eduquer pour un avenir durable ; Egalité des chances pour les jeunes femmes et les jeunes hommes ; Maximiser la lutte pour le changement climatique ; Une Collaboration des ONG avec les gouvernements pour le bien social ».
  • Le Forum sur le changement climatique, initialement prévu en 2016, aura lieu les 7 et 8 décembre prochains au siège de l’UNESCO, à Paris. Il portera sur 3 domaines en particulier : »Les océans et le changement climatique ; L’impact du changement climatique sur la société civile ; Le Patrimoine culturel, les réserves de biosphère et les peuples autochtones ».
  • A l’occasion de la Journée Internationale de l’Alphabétisation, l’Union Française du Soroptimist International a organisé, le 11 septembre 2017, une journée de Conférences-Débats. Trois thèmes ont été particulièrement développés : »Les principaux enjeux de l’alphabétisation et de la lutte contre l’illettrisme,  aujourd’hui dans le monde ; L’impact réel de l’alphabétisation sur le développement économique des pays ; Comment l’ONG Soroptimist conçoit-elle la mise en œuvre du nouvel Agenda de l’alphabétisation au service de la paix dans le monde ? ». Au cours de cette manifestation, a eu lieu la remise des Trophées 2017 « Ecrire pour être libre », du Comité Français des Clubs Services Internationaux (dont le Zonta et le Soroptimist sont membres).
  • Préparation de la Journée Internationale de la Fille.

Le 19 décembre 2011, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé »la Journée Internationale de la Fille », dont la première célébration fut fixée au 11 octobre 2012. Or, la dernière Conférence Internationale des ONG du 14 décembre 2016 a insisté sur l’importance de célébrer les Journées internationales et, notamment, la Journée Internationale de la Fille. Pour répondre à cette attente, il a donc été proposé  d’organiser, en coopération avec l’UNESCO,  cette manifestation, qui devrait se tenir en 2018, et dont la date reste à préciser. Des groupes de travail se sont constitués et nous, représentantes du CIF, nous nous sommes jointes à celui qui est intitulé « Questions aux filles ». Compte tenu, d’une part, des différences géographiques et, d’autre part, de la difficulté à faire parler les filles, en particulier les mineures, souvent dans des contextes précaires, nous avons rédigé un document dit de «questionnement », permettant de l’adapter en  fonction des situations différentes. A cette fin, nous avons sélectionné différents « environnements » qui pourraient constituer  éventuellement la vie de la fille : le quotidien, la famille, l’école, la communauté, la santé,  les fêtes et leur célébration, l’art et la création, l’avenir.  Ce texte a été approuvé en réunion plénière du 25 septembre 2017.

  • La 39ème Conférence Générale de l’UNESCO aura lieu du 30 octobre au 14 novembre 2017

Programme 2018 : Deux Forums sont prévus en 2018, sur les thèmes suivants :  La science –   Education et Migration dont les dates ne sont pas encore fixées.

Lise Bedossa Vice-Présidente du CNFF- Représentante du CIF à l’UNESCO


CIF LETTRE N°61 SEPTEMBRE 2017 POUR LA CONSULTER CLIC


ACTIVITÉS DU CIF

Membre actif du Conseil International de Femmes CIF/ICW qui regroupe 66 Conseils nationaux , le CNFF participe à tous les travaux de cette ONG qui vise à améliorer le statut de la femme , lutter contre les violences dont elle est victime et obtenir l’égalité réelle entre les Femmes et les Hommes partout dans le monde .

Vous trouverez çi-dessous la newsletter de Mai 2017
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CSW 61

L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail qui change est l’objet de la 61e session de la Commission de la condition de la femme, ayant lieu du 13 au 24 mars. Les leaders mondiaux, les ONG, le secteur privé et les activistes se retrouveront pour élaborer des stratégies, planifier de nouvelles initiatives et s’engager dans des actions pour avancer la cause de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes.

Pour en savoir plus CLIC


59ÈME SESSION DE L’ONU – COMMISSION SUR LA CONDITION DE LA FEMME

La conférence de Pékin de 1995 constitue une véritable charte refondatrice des droits des femmes dans le monde. Elle proclame que l’égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle du développement durable, de la paix et de la démocratie. Elle a mis en lumière douze domaines d’action constituant autant d’objectifs stratégiques à mettre en œuvre par les gouvernements pour atteindre l’égalité et l’autonomisation des femmes :

  • lutter contre la pauvreté croissante des femmes,
  • favoriser l’égal accès à l’éducation et à la formation,
  • favoriser l’égal accès aux soins et aux services sanitaires,
  • lutter contre la violence à l’égard des femmes,
  • combattre les effets des conflits armés sur les femmes,
  • promouvoir l’égalité au sein des structures et des politiques économiques, l’égal accès à toutes les formes d’activité de production et aux ressources,
  • encourager le partage du pouvoir et la prise de décision,
  • soutenir les mécanismes de promotion de la femme,
  • assurer le respect des droits fondamentaux des femmes et les carences de la promotion et de la protection de ces droits,
  • utter contre l’image stéréotypée de la femme et l’inégalité d’accès et de participation des femmes dans la communication (notamment les médias),
  • favoriser l’égal accès à la gestion des ressources naturelles et à la préservation de l’environnement,
  • abolir la discrimination à l’égard des petites filles et les violations de leurs droits fondamentaux.

Ces douze points ont été adoptés à l’unanimité des cent-quatre-vingt-neuf gouvernements présents. La plateforme a été revue tous les cinq ans à travers des processus de décision au niveau national et régional, notamment une première fois en 2000, lors de la vingt-troisième session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Pékin +20 ou un échec collectif

La 59ème session CSW avait donc pour objectif de dresser le bilan de la mise en œuvre de la plateforme adoptée à Pékin en 1995, en constatant à la fois les progrès accomplis mais aussi les défis qui restaient à relever pour parvenir à une réelle égalité entre les sexes et à l’autonomisation des femmes. Pour préparer ce bilan, en amont de la réunion, cent-soixante-sept Etats ont remis un rapport sur la situation des femmes dans leur pays. La société civile a apporté une importante contribution à ce travail. De son côté, le secrétaire général des Nations Unies a établi un rapport sur la mise en œuvre de la déclaration de Pékin.

Certes, le rapport de l’ONU note que des progrès ont été réalisés notamment dans les domaines de la violence et de l’éducation des filles dans certains pays. Mais globalement, la condition des femmes dans le monde reste difficile, qu’il s’agisse de l’emploi, où l’infériorité des salaires féminins par rapport aux salaires masculins est une constante universelle ou de la violence à leur égard qui, de plus en plus dans certaines zones, s’assimile à de la barbarie. Le rapport explique que le progrès et la marche vers l’égalité sont freinés par la multiplication des conflits, les crises économiques, le changement climatique, la montée des extrémismes religieux et le maintien de coutumes discriminatoires.

Une nouvelle démarche insatisfaisante et une déclaration décevante

Une centaine de ministres, plus de 1100 ONG et 8500 participant(e)s venu (e)s du monde entier se sont rendus à New York. 150 évènements parallèles et séminaires organisés par les participants officiels en marge de la commission ont été tenus et 350 ateliers parallèles ont été organisés par les ONG sur leurs combats prioritaires dans plusieurs lieux associatifs newyorkais. La participation de la société civile a donc fait preuve de dynamisme et d’une réelle volonté de partager des expériences et de débattre. Toutefois, contrairement aux années précédentes, la déclaration finale reprenant les engagements des Etats pour mettre en œuvre l’égalité entre les femmes et les hommes a été adoptée avant le début de la session et signée le 9 mars 2015. Comme l’ont regretté de très nombreuses ONG et un certain nombre d’Etats, cette démarche ne leur a pas permis d’influer sur le texte final puisqu’il n’y a eu ni négociation ni possibilité d’amendement. Le contenu de la déclaration reste minimaliste par crainte, a-t-il été expliqué, que l’acquis de Pékin ne soit remis en cause par un certain nombre d’Etats (le Vatican et la conférence islamique notamment).

C’est d’ailleurs l’analyse qu’en a fait un collectif d’importantes ONG regroupant plus de cinquante ONG européennes (dont le Lobby européen des Femmes qui compte plus de deux mille associations) et américaines (dont l’American association of University women) dans une déclaration datée du 19 mars 2015 appelant la CSW à « accélérer son investissement dans les droits humains des femmes et des filles ». Ces ONG estiment que « la déclaration politique n’est ni ambitieuse ni sérieuse », ne présentant en outre aucune mesure contraignante. Elle soulève même quelque inquiétude dans la mesure où elle marque un recul par rapport à la déclaration de Pékin sur les droits humains des femmes et où elle ne dénonce pas avec suffisamment de force les violences contre les femmes et les filles, notamment les actes barbares à leur encontre au Nigéria et en Irak. De plus, la déclaration ne donne aucune garantie sur les droits sexuels, reproductifs et en matière de santé des femmes. Enfin, les ONG dénoncent l’absence de la reconnaissance du rôle fondamental des organisations féministes et de femmes dans la déclaration politique finale. Pour compenser ces insuffisances, un autre texte a été collectivement élaboré, débattu et adopté par la CSW à la fin de la réunion, le 20 mars 2015, qui prévoit pour l’avenir une organisation et des méthodes de travail différentes de la Commission. Il s’agit notamment de mieux prendre en compte les ONG dans le travail de la CSW et « de renforcer les initiatives d’intégration de l’égalité des sexes à travers l’ensemble des actions et des débats mondiaux sur le développement durable pour l’après-2015 ».

L’action de la France

La France présidait pendant le mois de mars 2015 le Conseil de sécurité de l’ONU. Pascale Boistard, secrétaire d’Etat aux droits des femmes, intervenant juste après Ban Ki Moon, a ouvert la conférence et prononcé un discours remarqué. Elle a été la première femme à ouvrir une CSW en tant que présidente du Conseil de sécurité. Elle a notamment appelé à réaffirmer avec force les douze piliers de la déclaration de Pékin de 1995 pour les droits des femmes « dans le contexte de crise et de précarité économique que nous connaissons, mais aussi face à la montée des forces obscurantistes, propices à la remise en question des droits des femmes ». En effet, a-t-elle précisé, « le bilan établi au niveau national, régional et international est sans appel. Pas une région, pas un pays, n’a atteint l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes, ni dans les faits, ni dans le droit ». Dénonçant les violences dont elles sont victimes, la secrétaire d’Etat française a défendu l’universalisme des droits des femmes, notamment des droits sexuels et reproductifs, y compris le droit à l’IVG. Soulignant la nécessité de défendre les acquis et de se mobiliser pour de nouveaux progrès, elle a souhaité que l’égalité des sexes soit incluse dans l’agenda post-2015 relatifs aux nouveaux objectifs de développement durable (ODD).

Trois événements officiels et un non officiel

Au cours de son séjour, la secrétaire d’Etat a participé à trois événements officiels sur des thèmes majeurs pour les droits des femmes. Le premier intitulé « Les femmes contre l’extrémisme : au nom de Dieu ?Le rôle de la CEDAW » avec Nicole Ameline, a porté sur les intégrismes religieux contre les droits des femmes. Pascale Boistard a réaffirmé à cette occasion la supériorité de la loi républicaine sur toute forme de loi religieuse. Le deuxième a porté sur la question de l’éducation à la sexualité et les droits reproductifs, y compris l’IVG. Le troisième a évoqué les changements climatiques et leur impact sur les femmes. Il avait pour intitulé : « Inégalités de genre et vulnérabilité au changement climatique : comment lutter contre une double injustice ». Un quatrième événement, non officiel, organisé par la Coordination Abolition Prostitution, a traité de l’abolition de la prostitution. Il a été introduit par la secrétaire d’Etat française qui a défendu la proposition de loi votée en première lecture par l’Assemblée nationale prévoyant notamment la pénalisation du client.

De façon générale, la présence et l’action de la France comme les contacts de Pascale Boistard avec les ONG françaises présentes ont été appréciés. Il est vraiment regrettable que la presse française ait été si silencieuse sur ces événements importants.

Conclusion : Indifférence des médias et faible dénonciation des barbaries de Daesh contre les femmes

On l’a vu, en raison de l’absence de négociation sur une déclaration politique adoptée en amont de la réunion de la Commission, cette année la société civile n’est pas parvenue, malgré sa mobilisation, à avoir un réel impact sur le contenu de la déclaration finale. Néanmoins, la réunion annuelle de la CSW reste un lieu privilégié de rencontre et de dialogue entre les organisations de la société civile et les Etats mais aussi les femmes entre elles. Les événements parallèles ont permis d’aborder de multiples questions et de mettre en lumière certains enjeux clés qui, indubitablement, pèseront sur l’agenda «genre» des prochaines décennies. Et déjà lors du sommet spécial de l’ONU sur le développement durable (Post 2015) qui se tiendra à New York du 1er au 4 septembre 2015. Certains débats ont aussi permis de prendre la mesure des forces conservatrices à l’œuvre dans le monde et de préciser les différences sensibles dans l’appréciation de ce qui est reconnu comme « progressiste ». De même a-t-on été une fois de plus confronté à l’incompréhension que suscite parfois ce que les Européennes considèrent comme des valeurs universelles, et particulièrement le principe de laïcité qui constitue pour les Françaises le socle non négociable des valeurs républicaines.

La CSW 59 a aussi été l’occasion de dresser un bilan très décevant de vingt ans de mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’Action adoptés à Pékin en 1995. Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka en a appelé à l’intensification des efforts partout dans le monde et a lancé une initiative« Pour un monde 50-50 en 2030 : franchissons le pas pour l’égalité des sexes ». Les ministres présent (e)s à New-York lui ont apporté leur plein soutien.

Toutefois, deux faits entre autres émergent de ces deux semaines de débat : l’indifférence des médias et la faible dénonciation des crimes commis notamment par Daesh contre les femmes. En France, particulièrement, très peu de médias – presse écrite ou télévisée – se sont faits l’écho de ces deux semaines qui ont réuni des milliers de femmes du monde entier dans un contexte mondial économique et politique tendu. Pour quelles raisons ce silence ? Il s’agit d’un événement important, qui concerne la moitié de l’Humanité mais le « black out » a été quasi-total. On peut penser cependant que l’absence d’enjeu véritable de la réunion, les organisateurs n’ayant voulu prendre aucun risque de voir les avancées de Pékin remises en cause – attitude qui témoigne de la force du renforcement des Etats et des mouvements réactionnaires et conservateurs – constitue l’une des raisons principales de ce silence.


UN POINT SUR LA PARITÉ DANS LES GOUVERNEMENTS EN EUROPE

Si les postes à haute responsabilité en entreprises ou en politique sont encore difficilement occupés par la gent féminine, la situation tend à s’améliorer dans plusieurs pays européens. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, petit tour d’horizon du nombre de femmes nommées ministres au sein des 28 gouvernements de l’Union européenne.

La parité désigne la volonté qu’équilibrer la représentation des hommes et des femmes dans différents domaines. Cette cartographie se penche ici sur la représentation des femmes ministres au sein des différents gouvernements européens. oucieux de respecter l’égalité entre les hommes et les femmes, prévue dans les traités, les gouvernements européens nomment de plus en plus de femmes à la tête des ministères.

Les pays scandinaves sont traditionnellement les champions de la parité en Europe ; ainsi, la Suède se trouve en tête du classement, suivie de la Finlande, avec une part de femmes ministres s’élevant respectivement à 59 et 50 %, ce qui signifie que le gouvernement suédois est majoritairement composé de femmes.

Une fois n’est pas coutume, la France est classée parmi les bons élèves : elle fait partie avec l’Italie des deux autres gouvernements ayant appliqué la parité exacte : ils comptent autant d’hommes que de femmes parmi leurs ministres. L’Estonie, avec 6 femmes sur un total de 13 ministres, et la Slovénie, avec 7 sur 16, obtiennent aussi de bons scores de parité ministérielle (respectivement 46,15 et 43,75 %). Les Pays-Bas (38,5 %) ainsi que l’Allemagne (35,7 %) obtiennent aussi des résultats de parité honorables.

Toutefois, des efforts restent à faire : la proportion moyenne de femmes ministres dans les 28 pays membres de l’UE n’est que de 27,32 %. Seuls 12 pays se situent au-dessus de cette moyenne. On peut notamment s’interroger sur les résultats du Danemark qui, avec une parité ministérielle de 26,3 %, est passée de la 6ème place en 2011 (40 %) à la 14ème place depuis la formation de son nouveau gouvernement en octobre 2014. Depuis l’élection du parti conservateur au Royaume-Uni, la représentation des femmes au sein du gouvernement s’est nettement détériorée : elles ne sont que 6 sur 23 depuis juillet 2014. Parmi les mauvais élèves, on compte aussi la Belgique et le Portugal (tous deux à 23%), la Croatie (20%). On tombe même à 9 % de femmes ministres à Chypre et 7,7 % à Malte. La Hongrie, le gouvernement dirigé par le très conservateur Viktor Orban n’a laissé aucune place aux femmes. Sur un total de 13 ministres, la Slovaquie ne compte également aucune femme. Un choix qu’a également fait Alexis Tsipras, récemment élu au pouvoir en Grèce. En outre, si la parité ministérielle fait des progrès dans de nombreux pays, il faut rester attentif au type de portefeuilles qui sont attribués aux femmes : si elles occupent très souvent les postes de la famille, la santé, les affaires sociales ou encore à la culture, peu d’entre elles obtiennent des ministères régaliens.


58ÈME SESSION DE LA COMMISSION DU STATUT DE LA FEMME- 10 AU 21 MARS 2014

A l’occasion de la 58ème Session de la Commission du Statut de la Femme- 10 au 21 mars 2014 – Nations Unies – New-York dont le thème prioritaire était : « Défis et réalisations dans la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour les femmes et les filles » Monsieur Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, a reçu, deux Représentantes de deux Organisations Non gouvernementales : Christiane Tricot – Présidente de l’Union Européenne Féminine (section française)- Vice-présidente du Conseil National des Femmes Françaises et Advisor du Conseil International des Femmes, et Françoise Sème Wallon, Présidente nationale de la commission des affaires étrangères de l’U.E.F. et membre du comité du C.N.F.F.

Elles ont remercié Monsieur le Secrétaire Général du soutien qu’il apporte aux O.N.G. oeuvrant pour défendre et promouvoir les droits des femmes et des filles à travers le monde. Elles lui ont également exprimé leur gratitude d’avoir été à l’origine de la création d’« UN Women »qui permet de donner un haut niveau d’autorité et d’efficacité aux actions engagées pour l’égalité des droits et la promotion des femmes et des filles.

Elles ont ensuite présenté les actions du Conseil International des Femmes et de l’Union Européenne Féminine, en évoquant notamment la lutte contre l’exclusion et la pauvreté, et les progrès réalisés pour combattre les violences sous toutes leurs formes, infligées aux femmes et aux enfants. Elles ont fait part du nouveau projet initié par l’Union Européenne dans les cinq républiques d’Asie Centrale et intitulé « Plateforme Etat de Droit en Asie Centrale ». L’Union Européenne Féminine –section française­ est associée à ce projet et a signé à Douchanbé, le 6 Mars 2014, un accord de partenariat avec la Ligue des Femmes Juristes du Tadjikistan.

Monsieur Ban Ki Moon, en s’exprimant dans un français parfait, a souligné que toutes les actions engagées en faveur des femmes et des filles constituent un axe prioritaire et sont, pour lui, un des piliers essentiels de la mission des Nations Unies. Il a adressé des félicitations aux O.N.G.qui oeuvrent sur le terrain et s’est déclaré particulièrement attentif à leur travail et à leurs actions. Après photographies avec Monsieur Ban Ki Moon et son assistante, Madame Isabelle Kim, Christiane Tricot et Françoise Sème Wallon ont chaleureusement remercié Monsieur le Secrétaire Général de l’accueil et de l’écoute qu’il leur a réservé.


ONU FEMMES : 58E SESSION DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DU STATUT DE LA FEMME, 10 – 21 MARS 2014

Notre Présidente Martine Marandel Joly a participé aux travaux à l’issue desquels la Directrice exécutive d’ONU Femmes , Phumzile Mlambo-Ngcuka, a fait cette déclaration :

« ONU Femmes se félicite des résultats de la 58e session de la Commission de la condition du statut de la femme. Le consensus atteint constitue une étape décisive vers un programme de développement transformateur de portée mondiale, qui privilégie l’autonomisation des femmes et des filles. Les États membres ont insisté sur le fait que même si la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) a certes progressé dans bien des domaines, il n’en reste pas moins vrai que la tâche n’est pas terminée tant que perdureront les inégalités entre les sexes.

L’analyse explicite des États membres, qui met en exergue les failles de la conception et de la mise en œuvre des OMD, constitue à nos yeux une orientation précieuse au moment où la communauté internationale œuvre de concert à l’élaboration d’un programme global pour l’après-2015. Tout comme l’a fait remarquer la Commission, ce sont les inégalités dites structurelles qui mettent un frein aux avancées, entre autres les inégalités salariales persistantes liées au genre, la part disproportionnée des prestations de soins non rémunérées, le pourcentage de participation peu élevé de femmes aux prises de décision et la persistance des comportements, des normes et des cadres juridiques discriminatoires. Félicitons la Commission d’avoir identifié des problématiques majeures que les OMD n’ont pas suffisamment examinées et d’avoir sollicité que soient prises des mesures pour y remédier.

En particulier, les États membres mettent en évidence la pandémie de violence qui afflige les femmes et les filles partout dans le monde. Par ailleurs, la Commission fait aussi état du besoin urgent d’assurer pleinement l’accès des femmes aux opportunités et ressources, à une éducation de qualité, au contrôle et à la propriété foncière et à d’autres biens productifs ; elle attire également l’attention sur la santé sexuelle et reproductive et les droits reproductifs des femmes, tout en recommandant de prendre des mesures spéciales provisoires pour garantir la participation pleine et entière des femmes aux processus décisionnels des organismes des secteurs public et privé.

La sécurité, les droits humains et l’autonomisation des femmes sont au cœur du débat post-2015. L’invitation de la part d’un grand nombre d’États membres, en faveur d’un objectif de développement autonome visant à résoudre ces problématiques, est un signe encourageant bien perçu par ONU Femmes. Cette démarche exige une volonté politique, appuyée par les ressources appropriées. Comme l’indique fort à propos la Commission, l’allocation de fonds à l’appui de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes est encore loin d’être suffisante. Les investissements au profit des femmes et des filles devront par conséquent être considérablement renforcés ce qui, comme le soulignent les États membres, aura un effet multiplicateur sur une croissance économique durable.

Nous le savons toute et tous, l’égalité pour les femmes est synonyme de progrès pour toutes et tous. C’est grâce à la mise au point d’une feuille de route détaillée, tournée vers l’avenir, que nous aurons la possibilité de réaliser cette prémisse et cette promesse. La 58e session de la Commission de la condition du statut de la femme a fortement contribué à faire de l’égalité entre hommes et femmes une réalité. »


57ÈME SESSION DE LA COMMISSION DE LA CONDITION DE LA FEMME À L’ONU 4 – 15 MARS 2013

Christiane Tricot Vice Présidente du CNFF était présente à New York lors de cette 57 éme session au cours de laquelle de nombreuses personnalités du Conseil de l’Europe se sont adressés à la Commission afin de promouvoir la Convention d’Istanbul , mettant en avant l’intérêt pour les gouvernements de cet instrument concret et efficace pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes.

Le 3 mars, Le Conseil de l’Europe et la Mission permanente de la France auprès de l’ONU ont organisé une manifestation parallèle sur la valeur ajoutée de la Convention, avec la participation de la ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem, et de la Sous-Secrétaire générale de l’ONU et directrice exécutive adjointe d’ONU-Femmes, Lakshmi Puri. Cette manifestation visait aussi à promouvoir la Convention d’Istanbul et inciter un plus grand nombre de pays membres et non-membres du Conseil de l’Europe à ratifier cette convention.

Pour accéder au texte de la Convention : Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (STCE no. 210)


33ÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE – SEOUL, RÉPUBLIQUE DE CORÉE – SEPTEMBRE 2012

LE CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES fait appel à tous les gouvernements à faire de la protection des femmes et des enfants contre le viol et toute forme d’abus sexuels une priorité et de fournir tous les moyens de secours adaptés en cas de catastrophes et de conflits.

Le Conseil International des Femmes enjoint également aux décideurs de considérer que l’éducation et la formation des hommes et des femmes sur les effets pernicieux du viol et de la violence sexuelle dans les situations extrêmes en cas de catastrophes et de conflits sont primordiaux. LE CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES demande instamment à ses membres affiliés des différents pays et à ses Représentantes Permanentes auprès des Nations Unies de faire campagne pour faire cesser le trafic de la poudre de rhinocéros.

LE CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES appelle ses Conseils Nationaux à inciter leur gouvernement et ses délégations auprès des Nations Unies à :

  • renouveler leurs engagements, sans aucune réserve, concernant la mise en œuvre intégrale de la PFA de Pékin, des recommandations de la Conférence du Caire, de la Convention CEDAW et les autres accords internationaux sur l’égalité des sexes et les droits humains des femmes
  • rejeter toute tentative, à la fois dans leur propre pays et au sein des institutions des Nations Unies et d’autres organismes internationaux, d’affaiblir la terminologie convenue et les principes de l’égalité de genre, y compris les droits de santé sexuelle et reproductive
  • avancer la mise en œuvre des politiques et programmes qui garantissent l’égalité des droits humains et des libertés pour les femmes et les filles
  • reconnaître et soutenir le rôle important des groupes et organisations de femmes qui luttent contre les valeurs traditionnelles et les pratiques qui sont incompatibles avec les valeurs et les droits fondamentaux de l’homme et ces principes

LE CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES appelle tous ses Conseils Nationaux à exhorter leurs gouvernements à s’engager à supprimer l’écart des salaires entre hommes et femmes en :

  • Réduisant les obstacles rencontrés par les femmes pour accéder à des postes dans tous les domaines de travail, sans égard aux stéréotypes de sexe,
  • S’assurant que les jeunes filles reçoivent des conseils appropriés pour leur choix de carrière, leur permettant de prendre conscience des mythes et de la désinformation concernant l’écart professionnel entre les sexes,
  • Encourageant dans le lieu de travail une flexibilité professionnelle accrue, accompagnée de politiques sociales favorables à la vie familiale,
  • Reconnaissant l’importance des postes traditionnellement occupés par des femmes, notamment dans les domaines de la santé et des services,
  • Encourageant les hommes à travailler dans des rôles majoritairement occupés par des femmes,
  • Favorisant le partage du travail non rémunéré entre hommes et femmes,
  • Entreprenant des recherches sur les causes de l’écart de rémunération entre hommes et femmes dans les Etats-nation.

LE CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES appelle ses Conseils Nationaux et ses Représentantes permanentes aux Nations Unies à exhorter leurs gouvernements à rendre obligatoire, pour les fournisseurs de service Internet, le blocage de la pornographie à la source, de façon qu’elle ne puisse être accessible qu’à un adulte consentant.

LE CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES demande instamment aux gouvernements de ses pays membres :

  • d’investir dans la formation et l’alphabétisation des filles et des femmes issues des milieux ruraux
  • d’éliminer les discriminations à l’encontre des femmes rurales quant à l’accès aux infrastructures de base (eau et protection de l’environnement surtout dans les régions éloignées des centres)
  • d’améliorer l’accès des femmes à la propriété foncière et aux facilités de crédits et de financement
  • de soutenir l’accès aux services médicaux avant et après l’accouchement

LE CONSEIL INTERNATIONAL DES FEMMES fait appel à tous ses Conseils affiliés afin qu’ils fassent pression sur leurs gouvernements respectifs de manière à ce que ces Conventions soient ratifiées dans les meilleurs délais