Une femme à la tête de l’équipe de France de tennis
Les Saoudiennes obtiennent le droit de conduire une voiture
Un gouvernement à majorité féminine en Espagne
Samedi 23 juin, la Fédération française de tennis a décidé que l’équipe de France serait dirigée pour la première fois par une capitaine, Amélie MAURESMO lors de la coupe Davis.
ncienne n°1 mondial, Amélie MAURESMO présente le plus beau palmarès du tennis français dans l’ère moderne. Première et seule française jusqu’ici à avoir été n°1 mondiale (39 semaines entre 2004 et 2006), elle a conquis deux titres du Grand Chelem – Open d’Australie et Wimbledon 2006 – le Masters (2005) et la Fed Cup (2003).
A 36 ans, Amélie Mauresmo fait reculer les barrières du milieu sportif, parfois trop masculin, où l’égalité femmes-hommes heurte encore bien des sensibilités sur le circuit masculin.
Dans le royaume conservateur d’Arabie Saoudite, le roi Salmane autorise les femmes à conduire :
L’Arabie Saoudite était jusqu’alors le dernier pays au monde à interdire aux femmes de prendre le volant. Selon le prince Khaled ben Salmane, ambassadeur aux Etats-Unis, qui s’est adressé à la presse à Washington, les Saoudiennes n’auront pas besoin d’obtenir l’accord de leur tuteur légal pour passer leur permis et la présence de ce dernier ne sera pas nécessaire lorsqu’elles seront au volant. De nombreuses associations féministes et de défense des droits de l’Homme étaient engagés contre cette interdiction depuis plusieurs années.
Cette victoire est en partie due aux réseaux sociaux où les mouvements des militantes et militants y avaient trouvé écho. Ces dernières années, des vidéos de femmes au volant ont notamment encouragé des femmes à en faire autant en publiant d’autres vidéos avec le hashtag #IWillDriveMyself.
Néanmoins, cette avancée n’illustre pas forcément la volonté de libérer les femmes de l’emprise masculine puisqu’un fort aspect économique est à prendre en compte. Le royaume, frappé par la chute des cours du pétrole, voudrait inciter un plus grand nombre de ses citoyens, dont les femmes, à se mettre au travail dans un pays marqué par une culture rentière. Or, les limites imposées aux femmes concernant leurs déplacements est un frein à leur insertion professionnelle.
Le prince saoudien a toujours mis en avant le coût de cette interdiction de conduire pour les femmes afin de justifier son choix de lever l’interdiction. Il avait alors expliqué que chaque famille saoudienne consacrait ainsi 950 euros par mois pour louer les services d’un chauffeur privé ou de taxis pour permettre aux femmes de se déplacer. Autoriser les femmes à conduire est désormais «une demande sociale urgente que la conjoncture économique justifie», avait-il souligné, en référence aux difficultés budgétaires que connaît son pays.
Dans le cadre de son ambitieux plan de réformes économiques et sociales à l’horizon 2030, Riyad tente prudemment d’assouplir certaines de ses restrictions malgré l’opposition des ultraconservateurs. À titre d’exemple, samedi, des centaines de Saoudiennes avaient pris place pour la première fois dans un stade de Riyad, à l’occasion de la fête nationale qui a donné lieu à des concerts et des feux d’artifice. Jusque-là, selon la règle de séparation entre les sexes dans les espaces publics, les femmes n’étaient pas admises dans des arènes. En décembre 2015, les élections municipales avaient pour la première fois été ouvertes aux femmes et avaient ainsi permis à une dizaine d’entre elles d’être élues.
Une majorité féminine au Gouvernement ? Les Espagnols l’ont fait. Pedro Sanchez, a dévoilé le mercredi 6 juin, la composition de son gouvernement.
Economie, finances, défense, justice, transition écologique, politique territoriale, éducation, industrie, travail, santé et égalité : la longue liste des portefeuilles confiés à des femmes inclut la plupart des ministères régaliens. Ce gouvernement, le plus féminin d’Europe, traduit une volonté de répondre aux manifestations massives pour l’égalité qui ont secoué l’Espagne le 8 mars.
Le leader socialiste semble poursuivre l’héritage de son prédécesseur José Luis Zapatero qui avait surpris avec un exécutif paritaire et une loi pour promouvoir l’égalité femmes-hommes dans tous les domaines de la société.