Thème des 5e Rencontres de l’Egalité Economique et Professionnelle, organisées le 16 octobre 2024 à l’Assemblée Nationale, à l’initiative de Marie-Pierre Rixain
Force est de constater que nous sommes encore loin...
... de l’Egalité Femmes / Hommes dans les métiers de la finance, alors que la diversité, l’inclusion sont reconnues comme sources de compétitivité.
De même qu’ont été soulignés les enjeux macroéconomiques, les investissements des femmes étant un évident levier de croissance.
Le CNFF s’engage à poursuivre sans relâche ses travaux contre les stéréotypes et faire que les femmes et les filles se dirigent davantage vers les carrières de la finance, prometteuses « d’empowerment ».
Il participera aux prochaines rencontres annoncées sur « les violences économiques », thème qui nous tient particulièrement à cœur.
- En ouverture, Anne-Marie Barbat-Layani
Présidente de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a observé une prise de conscience collective pour mieux intégrer les femmes dans l’investissement et le milieu de la finance. Une satisfaction : la France se situe au 1er rang, preuve de l’efficacité des quotas (lois Rixan et Sauvadet). Il convient cependant de rester vigilantes car le mouvement n’est pas irréversible – il régresse aux USA et les femmes PDG sont évincées plus rapidement que les hommes.
- Les mythes
Une première table ronde1 a présenté un état des lieux des recherches, des expériences et des propositions visant à déconstruire la mythologie sur le sujet. Selon les stéréotypes, les femmes ont moins d’aptitudes que les hommes, possèdent des entreprises plus petites et plus locales alors que les hommes ont des entreprises plus importantes et internationales.
- Les risques
En France, les femmes sont supposées détester prendre des risques fussent-ils financiers. Elles ont un réflexe d’épargne supérieur à celui des hommes : un sondage IFOP de 2024 révèle que 80% des femmes interrogées déclarent épargner -75% le faisant qu’elles le peuvent-, alors que les hommes le font à 68%.
Les femmes investissent en bourse deux fois moins que les hommes (respectivement 11 % et 24%)
Partant de ces constats, la question s’est posée de savoir « si la conception du risque lié aux activités financières ne serait qu’un trait inhérent à une activité plus prestigieuse et donc moins accessible aux femmes ? »
- Les vérités
Une seconde table ronde2 a rappelé que les femmes percent encore difficilement le plafond de verre dans les métiers de la finance (pour mémoire, les femmes ont été admises à la bourse de Paris depuis 1967 seulement). Des travaux universitaires sont engagés pour mettre en place des programmes de mentorat, d’éducation -notamment financière-, de réflexions sur le travail, etc.
1 Intervenantes et intervenants de la 1re table ronde : Anne-Sophie d’Andlau co-fondatrice de CIAM (Charety Investment Asset Management), Annie Bellier, Professeure des universités en finance à CY Cergy Paris Université et Abdoulkarim IDI CHEFFOU, enseignant-chercheur, Marie-Aude Laguna, Maîtresse de conférences à Université Paris Dauphine- PSL et Sophie Nordmann de France Invest
2 Intervenantes et intervenants de la 2e table ronde : Maya Atig, Directrice générale de la FBF, Almudena Cañibano, Professeure de ressources humaines à ESCP Business School, Adrien CHALTIEL de France FinTech et Annie Maudouit-Ridde, partner chez Winston & Strawn LLP.