L’avis du Conseil national de villes (CNV) rendu en juin éclaire de manière nouvelle ce sujet et propose des moyens concrets pour que les politiques publiques rééquilibrent le « droit à la ville » pour toutes et tous.
Il préconise ainsi des programmations annuelles des contrats de ville qui fassent l’objet d’une « lecture genrée » afin de déterminer des indicateurs (éducation, santé, social, mais aussi emploi, économie, transports, loisirs et numérique), des objectifs de progrès chiffrés et des « bonus » aux associations qui les appliquent réellement.
Que constate-t-on dans les Quartiers Politique de la Ville ?
- 30 % des femmes se sentent en insécurité, contre 18 % des hommes
- les femmes y sont plus nombreuses que les hommes (52,1 % contre 51,5 % dans les unités urbaines environnantes) et les mères cheffes de familles monoparentales y sont surreprésentées (88,6 % contre 11 % ailleurs) ;
- une femme sur deux a un emploi chez les 30-49 ans, contre quatre sur cinq dans les autres quartiers ;
- une femme sur quatre est en situation de pauvreté ;
- une femme sur quatre déclare avoir renoncé à des soins ;
Le CNV suggère la mise en œuvre de temps d’occupation équilibrés des équipements sportifs et de loisirs, et d’espaces de proximité non mixtes réservés aux adolescentes.
Il est également nécessaire d’établir des diagnostics et cahiers des charges des projets urbains qui prennent en compte les temps de vie des femmes et leur mobilité, et de les inscrire dans le règlement général de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru).