Selon l’étude publiée par le Ministère de l’intérieur la violence conjugale meurtrière est en hausse : 174 personnes – dont 148 femmes – sont décédées en 2012 , victimes de leur conjoint ou ex-conjoint , soit 28 de plus que l’année précédente . Fermement décidés à lutter contre ces violences le Ministre de l’intérieur et la Ministre des droits des femmes ont publié un communiqué de presse conjoint.
8 juin 2013
Communique de presse conjoint du ministre de l’Intérieur Manuel VALLS et de la ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, Najat VALLAUD-BELKACEM
« En France, tous les deux jours, un homicide est commis au sein du couple – la lutte contre ces violences intrafamiliales est une priorité du Gouvernement
Comme chaque année, la délégation aux victimes (DAV) du ministère de l’Intérieur vient de procéder à l’étude sur les morts violentes au sein du couple. Cette étude statistique a pris en considération tous les faits d’homicides, assassinats et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur l’ensemble du territoire national.
Ainsi, l’an passé, 148 femmes et 26 hommes sont décédés, victimes de leurs compagnons ou ex-compagnons. Ce chiffre est en nette hausse par rapport à 2011 (28 décès en plus) et représente 22% des homicides de toute nature répertoriés au cours de l’année écoulée. 9 enfants ont également été victimes, en 2012, de violences mortelles exercées par leur père ou leur mère.
Il ressort également de cette étude que dans plus de trois-quarts des cas, les « agresseurs » ont utilisé une arme (blanche ou à feu). Par ailleurs, on constate dans 50% des cas la présence de substances (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) susceptible d’altérer le discernement de l’auteur ou de la victime au moment des faits.
La Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains est ainsi chargée de préparer un nouveau plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes, aux priorités plus lisibles pour les acteurs qu’il engage, et aux effets plus concrets dans tous les territoires.
Avec les administrations de l’Etat, elle a déjà engagé les travaux pour l’extension du téléphone grand danger et la réalisation d’un plan de formation des professionnels concernés par les violences faites aux femmes, notamment les policiers et gendarmes chargés de l’accueil des victimes et du recueil des plaintes. »