La parité au sein des Conseils d’administration et de surveillance des sociétés ? Cette problématique relative à la gouvernance des entreprises fait aujourd’hui l’objet de nombreux débats. Même si le nombre insuffisant de femmes présentes dans les instances de direction des entreprises est un fait, la législation française s’est dotée d’outils visant à assurer une plus grande mixité dans la constitution des organes de direction des grandes sociétés.
Aujourd’hui, les Conseils d’administrations ne sont plus le terrain de jeux fermé des hommes d’une soixantaine d’années. Ils deviennent plus jeunes et surtout plus féminisés. Depuis plusieurs années, la gouvernance des grandes entreprises françaises a beaucoup évolué, notamment sous l’effet de la loi Copé-Zimmermann. Cette loi du 27 janvier 2011 a contraint les sociétés françaises à compter au moins 40% de femmes dans les conseils. La féminisation a été menée dans les délais imposés. Selon une étude The France Board Index portant sur les sociétés du CAC 40, menée par le cabinet de chasseurs de têtes Spencer Stuart, 42% des administrateurs sont des femmes. Engie, Legrand, Michelin, Publicis, Sodexo et Vivendi se distinguent avec plus de 50 % de femmes dans leurs conseils. Kering en a 60 % et ne pourra plus en recruter, la loi imposant aussi un niveau d’hommes minimum de 40 %.
Mais, au-delà des chiffres, pour ressentir l’effet bénéfique de la discrimination positive, encore faut-il que les femmes s’épaulent entre elles : «Les femmes, fortes de leurs compétences qui ne sont plus à démontrer, doivent se rendre visibles et gagner en confiance en elles», souligne Viviane de Beaufort, professeur à l’Essec et fondatrice des Women ESSEC EXEC Programmes. L’enseignante observe depuis deux ans que «les femmes plus expérimentées tendent plus facilement la main aux autres, créent des clubs d’entraide et échangent leurs contact».
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